Publicité

Consommation de poulet: les producteurs préparés pour les fêtes de fin d’année

27 novembre 2019, 15:47

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Consommation de poulet: les producteurs préparés pour les fêtes de fin d’année

Pour éviter une pénurie de volaille, les producteurs locaux ont déjà approvisionné leurs stocks en poulet surgelé. Concernant l’élevage et la production de poulet frais, la hausse a déjà été anticipée. Donc, aucun risque de pénurie en vue. À Maurice, qui dit fête dit forcément bons repas et les ventes de produits alimentaires et de boissons augmentent nécessairement. La hausse de la consommation en périodes de fêtes est un phénomène annuel bien connu. Et la volaille est un aliment que consomment beaucoup de gens.

Une augmentation de la consommation de volaille durant les mois de novembre, décembre et même en janvier certaines années est un fait, selon la direction d’Avipro du groupe Eclosia. Celle-ci peut atteindre 20 % à 40 % par rapport au reste de l’année. Car ces mois concentrent d’une part les fêtes en famille mais également les fêtes d’entreprise, tant pour les employés que pour les clients dans certains secteurs.

En règle générale, on observe une croissance plus importante de la consommation de produits frais par rapport au surgelé.

Dans le cas des produits surgelés, des stocks sont constitués régulièrement au fil des semaines. Mais, en règle générale, on observe une croissance plus importante de la consommation de produits frais par rapport au surgelé. Le poulet frais par contre nécessite une organisation plus agile entre les commandes des clients et l’usine qui prépare chaque jour des produits frais. L’expérience de Panagora sur le marché d’une part, et d’Avipro sur la production d’autre part font toute la différence en cette période de grande consommation, selon la direction. Panagora se base à la fois sur les performances comparables et sur l’état du marché cette année pour établir des prévisions de consommation les plus exactes possible.

Au niveau d’Avipro, qui cumule plus de 50 ans d’expérience dans le marché du poulet, les prévisions sont travaillées avec plusieurs mois d’avance. L’entreprise augmente sa production de poulet de manière importante plusieurs semaines avant le rush de la fin d’année. Par ailleurs, Avipro constitue un stock de sécurité plus important que d’habitude, compte tenu de la période également.

Panagora, qui distribue le poulet Chantecler sur le marché, livre les grandes surfaces chaque semaine et il n’y a donc pas de commandes fermes pour tout le mois de décembre. Depuis plusieurs années, on observe un pic de commandes de mi-décembre jusqu’à la fin de l’année.

Les cours internationaux semblent être restés relativement stables cette année, ce qui se reflète dans le prix du poulet en général. Par ailleurs, l’entreprise offre généralement des opérations promotionnelles sur le poulet durant la période de fêtes pour que les Mauriciens puissent consommer plus à moindres coûts. À cette époque (novembre/décembre), l’entreprise observe une moyenne de croissance qui varie de 15 % à plus de 30 % environ, selon les années et le type de produits.

Chez Innodis, dont les produits sont commercialisés sous les marques Prodigal, Carmen et Le Poulet Fermier, il n’y a aucune menace de rupture de stock en cette période car une hausse d’environ 20 % de la demande a déjà été prise en considération dans les plans de production.

«Nous avons plus de 1 000 tonnes de poulet surgelé en stock et cela devrait amplement suffire pour cette petite période. Nous faisons une prévision de ventes assez précise pour la période, les commandes des grandes surfaces n’arrivent qu’un ou deux jours avant la livraison», explique Reynolds Moothoo, General Manager d’Innodis Poultry Ltd.

S’agissant de poulet congelé, les stocks nécessaires sont déjà prêts dans les chambres froides pour toute la période festive. Ainsi, toute la production pendant la période festive est dédiée au poulet frais.

Pour l’instant, il n’y a aucune indication d’une augmentation du cours des matières premières entrant dans les aliments pour poulet pendant la période concernée. Toutefois, d’autres coûts augmentent régulièrement et cela dépendra de leur impact. Dans la mesure où il y a une croissance de la consommation du poulet, cela ne peut qu’être bénéfique à l’entreprise et cette hausse ne concernant que quelques jours seulement aura un impact limité.

Bruno Florens, Marketing Manager d’Inicia Ltée, qui distribue le poulet Label 60 et le poulet Tantine, produits par Volailles et Traditions Ltée évoque la même solution : anticiper la demande comme pour chaque fête. Du côté de l’élevage et de la production, des dispositions supplémentaires ont également été prises depuis quelque temps déjà pour satisfaire la demande.

 

 

Baisse au niveau des prix

<div style="text-align:center">
	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/dsc_0102.jpg" width="620" />
		<figcaption></figcaption>
	</figure>
</div>

<p style="text-align: justify;">La consommation de poulet à Maurice est d&rsquo;environ 38 kg par individu. Avec une population d&rsquo;environ 1,3 million d&rsquo;habitants et recevant environ un million de touristes par an, le pays est autosuffisant en œufs et en volaille selon le site du ministère de l&rsquo;Agro-industrie. Pour <em>Statistics Mauritius</em>, la production de volaille a augmenté de 3,2 %, passant de 47 500 tonnes en 2017 à 49 000 tonnes en 2018. L&rsquo;indice des produits d&rsquo;origine animale en juillet 2019 démontre une augmentation de 3,4 %, principalement en raison des hausses de prix des œufs de 8,1 % et de la volaille par 4,1 %. Suivies, au mois d&rsquo;août, d&rsquo;une hausse de prix des œufs par 1,0 %. À partir du mois de septembre, l&rsquo;indice a reculé de 2,9 % en raison de baisses de prix des œufs (7,8 %) et de la volaille (2,3 %).</p>

 

 

 

Innodis produit annuellement 11 000 tonnes de poulet

<p style="text-align: justify;"><em>Innodis Poultry Ltd</em> est un producteur de poulets comprenant des activités d&rsquo;élevage, des écloseries, des fermes de poulets de chair, des usines d&rsquo;abattage et de transformation. Il a cinq fermes d&rsquo;élevage, une écloserie, dix fermes de poulets de chair et une ferme de quarantaine. La production annuelle est de 11 000 tonnes de poulet et 13 millions d&rsquo;œufs. <em>Poulet Arc-en-Ciel Ltd</em>, une filiale d&rsquo;Innodis à 100 %, se consacre à la production de poulets de chair. Également actif sur le marché régional, Innodis exporte des produits avicoles et des poussins vers Madagascar, et exploite une ferme de poulets de chair et une usine de transformation au Mozambique.</p>

 

 

 

Label 60 : soumis à une courbe de croissance intermédiaire

<div style="text-align:center">
	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/dsc_0121.jpg" width="620" />
		<figcaption></figcaption>
	</figure>
</div>

<p style="text-align: justify;">Inicia, établie en 1978, est l&rsquo;actionnaire de <em>Volailles et Traditions Ltée</em> (VTL), une entreprise qui produit deux marques de poulet, Label 60 et Poulet Tantine. Ce dernier est disponible en unités congelées seulement. Mais les deux marques sont distribuées par Inicia. L&rsquo;entreprise atteint une commercialisation annuelle de 75 000 000 d&rsquo;œufs. Quant au poulet Label 60, son élevage prend plus de temps car il est soumis à une courbe de croissance intermédiaire, c&rsquo;est-à-dire, plus naturelle que celle des poulets à croissance rapide et qui grandissent en moyenne de 30 à 35 jours.</p>

 

 

 

Avipro soutient les agriculteurs locaux

<p style="text-align: justify;"><em>Avipro</em> marque la naissance du <em>Groupe Eclosia</em> en 1966. Dans la production de poulets, l&rsquo;entreprise couvre toutes les étapes de l&rsquo;élevage à partir d&rsquo;animaux de Grand-mère importés d&rsquo;Europe. L&rsquo;entreprise se soumet à de strictes normes de biosécurité et à des contrôles à tous les niveaux pour assurer la traçabilité tout au long de la chaîne de production. Les poules sont alimentées principalement au maïs et au soja et sont élevées dans des conditions respectant leur cycle naturel de croissance. Comme partenaire majeure de petits agriculteurs, elle détient <em>Avishop</em>, la Maison du petit aviculteur, qui soutient les éleveurs locaux en leur fournissant des poussins et la formation technique adéquate.&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;">D&rsquo;autre part, il y a maintenant 100 points de vente de poulet frais dans le pays ; Chantefrais a généré 105 petites entreprises dans le pays. C&rsquo;est <em>Panagora</em> qui s&rsquo;occupe de la commercialisation, de la vente et de la distribution de produits de consommation empaquetés.</p>