Navin Ramgoolam était présent hier soir à Triolet, au n°5, dans le cadre d’un congrès nocturne. Il a, à plusieurs reprises, rappelé aux personnes présentes qu’il n’oubliera jamais les électeurs de cette circonscription. «J’étais élu cinq fois dans cette circonscription et je vous suis reconnaissant pour cela. Il y a eu une erreur la dernière fois, mais mon cœur est toujours avec vous. Mo pou éna enn konsidérasion spésial pou zot.» 

Navin Ramgoolam a aussi indiqué qu’il compte retourner dans la circonscription pour un autre congrès ou une autre réunion avant le scrutin du 7 novembre. Le leader des Rouges était aussi au n° 7, Piton–Rivière-du-Rempart hier, mercredi 30 octobre. 

Il a démarré son discours en affirmant que la foule présent hier soir, au collège Universal, à Rivière-du-Rempart, démontre un 3-0 pour l’Alliance Nationale. Cependant, Navin Ramgoolam n’a pas manqué de préciser, faisant référence au dépouillement des bulletins de vote, le 8 novembre: «Mé bizin vey marday. Vey konté. Sa bannla pou fer ninport kwa pou res dan pouvwar.»

Dans la foulée, le leader de l’Alliance Nationale a fait allusion à Paul Bérenger en ces termes : «Enn lot inn met enn mask pé vini.» Il a alors évoqué le «danger» d’un partage de pouvoir entre le MMM et le MSM. «Avec moi, pas de compromis. Je ne vendrai pas votre conscience.»

Par ailleurs, Navin Ramgoolam a évoqué le communiqué de l’Electoral Supervisory Commission, publié la veille et qui condamne la MBC pour traitement inéquitable dans le cadre des élections. «MBC-paillasson. Ce n’est jamais arrivé à Maurice. Même lorsque Paul Bérenger était Premier ministre, il a gardé une certaine norme.» 

Pour finir, le leader du PTr est revenu sur le chapelet de mesures que propose l’Alliance Nationale. À l’instar de l’augmentation de la pension de vieillesse à Rs 10 000. Ce qui fera, précise-t-il, Rs 20 000 par pensionné, toutes catégories comprises, en décembre. 

Les pétarades n’ont toutefois pas manqué d’irriter Navin Ramgoolam à Piton – Rivière-du-Rempart dans la cour du collège Universal. Ces pétarades ont coupé Navin Ramgoolam dans son élan, alors qu’il était en plein discours. L’ex-Premier ministre n’a eu d’autre choix que d’attendre. 

Voyant l’agacement de son leader, Yatin Varma, qui présidait le congrès, s’est levé de sa chaise pour s’enquérir. Lorsqu’il a enfin pu reprendre son discours, Navin Ramgoolam n’a pas mâché ses mots: «C’est une erreur parce que pour commencer, on m’a interrompu et ensuite quoi, on célèbre la victoire ? C’est lorsqu’on remporte les élections qu’on célèbre. Je le dis partout, les pétards ne sont pas nécessaires. Ce qu’il faut, c’est gagner les élections.»