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Gagnante du concours Le Chef: Kobashni Pillay, le goût du succès

30 octobre 2019, 21:30

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Gagnante du concours Le Chef: Kobashni Pillay, le goût du succès

Elle est la gagnante de la saison 1 du concours «Le Chef», nouveau concours de la télévision nationale. Et c’est le second concours auquel elle participe et qu’elle remporte. Kobashni Pillay travaille pourtant dans l’assurance depuis huit ans. Avec en poche une licence en administration et une maîtrise en International Business, elle est responsable des ressources humaines, de service clientèle et de communication. Mais elle a bien pour passion, celle que sa mère lui a inspirée, la cuisine.

Elle s’y est intéressée depuis un jeune âge et sa passion s’est renforcée quand elle a dû se mettre à cuisiner pour elle-même et pour son mari, Neil, et ses enfants – de 2, 9 et 11 ans – plus tard. Avec le temps, ses enfants sont devenus une source de motivation. «Les enfants vous demandent des choses et ils vous réclament certains plats. J’ai découvert que la cuisine est aussi quelque chose qui me détend complètement après le travail. Ce n’est pas quelque chose qui me fatigue contrairement à ce que d’autres per- sonnes peuvent penser», explique Kobashni Pillay.

Elle aime être en cuisine et essayer des recettes même si le résultat voulu à la fin n’y est pas. La cuisine pour elle comprend plusieurs choses. C’est le fait de manger en soi, mais c’est aussi le goût qu’on a en bouche quand l’on mange. Pour elle, cuisiner c’est avant tout jouer avec le goût. Elle savoure également le côté libre. «Pour la Saint-Valentin, en famille, par exemple, j’avais fait des pizzas en forme de cœurs, alors qu’elles sont traditionnellement rondes», raconte-t-elle.

«On cuisine pour créer des choses, faire des choses différentes, manger bien et manger saine- ment. Aujourd’hui on vit dans une culture de fast-food, ancrée dans la société mauricienne. On sort et parfois on n’a pas d’autre choix que de se rendre dans un fast-food mais je ne voulais pas que les enfants tombent dans cette facilité», confie Kobashni Pillay. La santé des enfants et la cuisine saine sont importantes pour cette mère qui incite ses enfants à goûter des aliments généralement peu appréciés par ceux de leur âge – tels que les épinards ou encore l’arouille.

Compétence en cuisine

Après un premier concours gagné en 2014, elle a commencé à reconnaître qu’elle avait une certaine compétence en cuisine. Si lors du concours de 2014, certaines épreuves lui demandaient de travailler en équipe, lors du concours «Le Chef», Kobashni Pillay devait cuisiner seule tout au long. Durant celui-ci, elle avait, à chaque étape, uniquement trois heures pour réaliser et présenter trois plats, à savoir une entrée, un plat principal et un dessert. Celle qui a gagné ce concours «d’amateurs», précise-t-elle, a également dû passer par une procédure de sélection à partir de plus de 200 candidats de Maurice et de Rodrigues. Ce n’est qu’ensuite qu’elle a été choisie pour participer à l’émission de concours avec 25 autres participants.

Le concours a eu lieu en août et la finale le 20 septembre. Par contre l’émission a commencé à être diffusée le 29 septembre. «L’expérience a été un challenge, avec le travail et les enfants», souligne Kobashni Pillay. Elle n’avait pas vraiment le temps de s’entraîner ou de pratiquer pendant la durée du concours quand elle était chez elle. Mais «Le Chef» lui a permis d’aller au-delà de ses capacités surtout en ce qui concerne la pâtisserie. «Le dessert dans le concours était mon faible», admet-elle.

Ce sont ses collègues qui l’ont poussée à participer à ce concours et ce n’était que le dernier jour qu’elle est allée s’inscrire. Désormais, elle est très contente d’avoir gagné. Parce que si un prix était promis au gagnant, ce qui l’intéressait beaucoup plus, c’était la bourse qu’on offrirait également au gagnant à l’Institut Escoffier. En mars, elle commencera ses études en cuisine à temps partiel pour obtenir un diplôme. Ces études, dit-elle, lui permettront d’apprendre les bases.

«Qui sait ce que je vais décider de faire par la suite ?» Elle n’écarte pas la possibilité de changer de cap professionnel dans le futur. Auparavant, elle ne pouvait se permettre de se lancer et d’investir dans un quelconque projet car ses enfants étaient encore en bas âge. Le peu de temps libre qu’elle a, elle le donne «aux enfants». Kobashni Pillay démontre que les femmes peuvent poursuivre leurs passions ainsi que la cuisine de façon professionnelle si elles le souhaitent.