Entre l’Alliance Nationale et l’Alliance Morisien, c’est visiblement la guerre des mesures à l’approche des élections générales. Chacune des deux formations rivalise d’audace pour séduire la population avec des propositions électoralistes censées faire pencher la balance en leur faveur.

Ainsi, après l’annonce de Pravind Jugnauth, leader de l’Alliance Morisien, de porter la pension de vieillesse à Rs 9 000 en décembre, voilà que Navin Ramgoolam, leader de l’Alliance Nationale, déciderait de faire monter les enchères. Selon nos renseignements, le montant de la pension passerait à Rs 10 000. Il est actuellement à Rs 6 210 pour les pensionnés âgés de 60 à 89 ans. Le leader du PTr communiquera demain, samedi 26 octobre, le nouveau quantum, ainsi que les autres mesures phares de son manifeste électoral.

D’ores et déjà, Navin Ramgoolam a mis l’eau à la bouche de la population, hier, en annonçant une baisse de 25 % du coût de l’électricité et de 28 % sur celui du gaz ménager, dès décembre. La bouteille de gaz de 12 kilos passera de Rs 210 à Rs 150 (une baisse de Rs 60) si l’Alliance Nationale remporte les élections du 7 novembre.

Mesures symboliques

Selon le leader du PTr, l’inclusion de ces deux mesures dans son programme gouvernemental fait suite aux constats établis sur le terrain, portant sur les difficultés liées au coût de la vie que rencontrerait la population.

Et quid de l’impact de ces deux mesures sur l’économie ? Ce à quoi le leader de l’Alliance Nationale affirme que le Central Electricity Board a des réserves de Rs 4 milliards, permettant ainsi à cette institution une grande marge de manœuvre pour appliquer cette baisse du coût de l’électricité. Idem, dit-il, pour le gaz ménager, où la State Trading Corporation dispose de réserves de Rs 1,4 milliard.

D’autres mesures, hautement symboliques, couvrant les différentes prestations sociales, devraient être annoncées par le leader des Rouges, demain.

Par ailleurs, Pravind Jugnauth ne compte pas se laisser distancer sur le terrain des promesses électorales. Il se propose d’annoncer une mesure surprenante prochainement, à l’issue d’une de ses sorties politiques. L’annonce de ces propositions par les leaders politiques se fait dans un contexte de surenchère hautement électoraliste. Cela, sans se soucier si l’économie peut les absorber financièrement.