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Mondial de rugby: Sonny Bill Williams, le centre d’attraction

17 octobre 2019, 16:20

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Mondial de rugby: Sonny Bill Williams, le centre d’attraction

Il attire la lumière. Toujours. Même remplaçant face à l’Irlande, samedi, en quarts de finale de la Coupe du monde, le All Black Sonny Bill Williams reste au centre de l’attention.

Jeudi, en conférence de presse à deux jours du choc face au XV du Trèfle, il était assis aux côtés d’Ofa Tu’ungafasi et Codie Taylor. Mais le pilier et le talonneur ont dû se contenter de miettes (trois questions sur une quinzaine au total) tant «SBW» absorbe la lumière.

Car, à 34 ans, le centre au physique de troisième ligne (1,97 m, 111 kg) et à la plastique de mannequin, reste une véritable star. Une icône du rugby néo-zélandais, qui compte une centaine de sélections cumulées à VII, à XIII et à XV. Et des titres à la pelle (deux fois champion du monde à XV, finaliste de la Coupe du monde et meilleur joueur du monde à XIII, deux fois vainqueur de la National rugby League à XIII).

Au Japon, pour son troisième Mondial, il n’a joué que deux matches mais cela ne l’a pas empêché d’inscrire un essai, lors de la correction infligée au Canada (63-0).

Williams, 34 ans, est un monument mais son sélectionneur Steve Hansen le voit plus comme un «impact player». Un rôle de remplaçant de luxe qui correspond à son profil explosif, sa puissance et sa capacité à ouvrir les défenses.

«On a une super équipe. Mon rôle, avec Ryan Crotty, c’est de les préparer du mieux qu’on peut. On est fiers d’essayer d’être tous des joueurs de classe mondiale», a-t-il expliqué.

Longtemps blessé, opéré d’un genou en avril avant de se blesser à nouveau aux ischio-jambiers, celui qui s’adonne également à la boxe est un maillon essentiel des All Blacks. «J’ai juste envie de prendre du plaisir», assure, modeste, l’ancien Toulounais dans un grand sourire.

Troisième Mondial

«Je suis beaucoup plus décontracté qu’à ma première Coupe du monde et aussi, certainement, un peu plus conscient de la chance que j’ai. Avec un peu de recul, on réalise que c’est un job de rêve. C’est pour ça que j’ai le sourire», expliquait d’ailleurs Williams avant le début du Mondial japonais.

Car l’ancien bad boy semble désormais apaisé. «On fait ce qu’on a à faire. On est naturels. Les gars sont vrais, ils disent ce qu’ils pensent. Ce n’est pas toujours parfait mais on parle de nos difficultés, de ce qu’on a surmonté. Je suis musulman, Jack Goodhue est chrétien, d’autres ne croient pas... Mais on met nos différences de côté pour nous améliorer. Et ça, c’est cool», confie-t-il.

Titulaire en 2011, remplaçant en 2015, conseiller et «supersub» en 2019, Sonny Bill Williams accepte son statut. Sans sourciller. Les All Blacks ont beau chercher la formule au centre, lui se contente de ce qu’on lui donne.

«Il y a une pression extérieure, c’est sûr. Mais surtout une pression interne. On a tellement de bons joueurs que les attentes sont élevées. On se challenge aussi nous mêmes. Si vous ne jouez pas bien, quelqu’un va prendre votre place. Le plus important, c’est l’équipe. On est désintéressés, le plus important c’est de faire de notre mieux. Si vous mélangez tout ça, vous avez quand même une sacrée équipe», assure le joueur des Auckland Blues.

Mieux, Williams est aujourd’hui heureux. Et il joue son rôle de vétéran à fond. «Le groupe a évolué. Ca fait dix ans que je pratique les All Blacks, que je sors de l’équipe, que j’y rentre... Je ne sais pas si j’aurais eu les mêmes conversations il y a dix ans. Ca avance. Et moi aussi», ajoute Williams. Tranquille, comme Sonny Bill.