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Le prince William et Kate constatent les effets du changement climatique sur un glacier du Pakistan

16 octobre 2019, 22:22

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Le prince William et Kate constatent les effets du changement climatique sur un glacier du Pakistan

Le prince William et sa femme Kate ont constaté mercredi les effets du réchauffement climatique sur un glacier du massif de l’Hindou Kouch, dans le Nord du Pakistan, l’un des pays les plus impactés au monde par le phénomène.

Le couple royal s’est rendu en hélicoptère jusqu’à un glacier du parc national de la vallée de Broghil, dans le nord du district de Chitral, à la frontière avec l’Afghanistan.

Le duc et la duchesse de Cambridge «ont marché autour de la pointe Nord du glacier et ont vu combien il avait rétréci ces dernières années du fait du réchauffement climatique», indique le compte Twitter du palais de Kensington, qui les montre scrutant un glacier entouré de sommets.

Les habitants de cette région s’inquiètent de la fonte des glaciers qui a causé des inondations dévastatrices en 2015.

Aux côtés de ces communautés du Nord pakistanais, «j’espère apprendre ce que nous pouvons faire de plus pour aider à empêcher ou à limiter cette catastrophe globale», avait déclaré le prince William mardi soir lors d’une cérémonie.

Selon les autorités, les températures dans le nord du Pakistan ont augmenté de 1,9 degré en un siècle, causant des épisodes de «Glof» (acronyme de Glacial lake outburst floods), lorsque la digue de glace d’un lac glaciaire se rompt subitement, libérant des flots qui dévalent la pente en emportant tout sur leur passage.

«A cause des effets du changement climatique en altitude, une (nouvelle, NDLR) augmentation de 1,5 degré Celsius au niveau global pourrait signifier une augmentation de 2 degrés (supplémentaires) dans les montagnes du Nord pakistanais», avait relevé mardi le prince William.

«Cela pourrait mener à la perte de plus d’un tiers de ces glaciers vitaux en moins d’un siècle, avec des impacts énormes non seulement sur la disponibilité de l’eau mais aussi sur l’agriculture et l’énergie hydro-électrique», avait-il poursuivi.

Danses colorées

Ces flots venus des sommets du Nord nourrissent le fleuve Indus et ses affluents pour irriguer le reste du pays, des plaines fertiles du Pendjab (centre) au delta du Sindh, près de Karachi (sud), mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants où le manque d’eau est déjà patent.

Les conséquences du réchauffement climatique sont d’autant plus criantes que le Pakistan, avec ses 207 millions d’habitants, connaît une vive croissance démographique. D’après l’ONU, sa population dépassera les 300 millions d’âmes vers 2050, ce qui renforcera encore le problème de l’accès à l’eau.

Selon le prince William, «plus de 1,6 milliard de personnes dépendent» en Asie des «grandes rivières qui descendent des montagnes» de l’Himalaya et de l’Hindou Kouch.

Le couple princier a également visité un village kalash, du nom de la plus petite communauté du Pakistan, forte de moins de 4.000 membres, qui vit dans trois vallées reculées du Nord.

Ils ont assisté à des danses de femmes de cette communauté polythéiste, lors desquelles celles-ci sont habillées de robes colorées et coiffées de chapeaux ornés de perles et de coquillages.

Kate a revêtu l’un de ces chapeaux. Le sien était orange et rehaussé d’une plume rose.

Plus tôt dans la journée, son mari et elle s’étaient vu offrir, lors d’une escale pour ravitaillement de leur hélicoptère, un pakol - un genre de béret en laine - ainsi que des chapans, longs manteaux brodés.

La tournée au Pakistan de William et Kate constitue la première visite d’un membre de la famille royale britannique depuis 2006, quand Charles, le père de William, s’était rendu dans le pays, accompagné de son épouse Camilla.

Le couple princier devrait ensuite se rendre à Lahore, l’ancienne capitale de l’empire moghol qui régna sur l’Asie du Sud entre les XVIe et XIXe siècles, au riche patrimoine architectural et religieux.