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Candidats aux élections: ils s'expliquent

10 octobre 2019, 08:00

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Candidats aux élections: ils s'expliquent

Deux profils émergent dans la liste des candidats potentiels : l'artistique et le radiophonique. Cela change des médecins et des avocats. Que comptent-ils apporter à la campagne électorale?

Jasmine Toulouse: «L’artiste est plus tolérant»

Candidate des Mauves au n° 14 Savanne–Rivière-Noire, Jasmine Toulouse souligne que son nom «est cité depuis longtemps, pas à la veille des élections». Approchée l’année dernière, elle a demandé au MMM d’attendre. C’est parce qu’en juin, elle avait lancé la campagne Revey twa, qui utilisait la musique pour la sensibilisation contre des fléaux tels que la drogue, la violence domestique. «Je ne voulais pas qu’on mélange la politique et mon travail social.» Jasmine Toulouse affirme : «Le MMM ne m’aurait pas approchée si j’avais été juste une artiste.» Elle doit son investiture à son parcours : 11 ans à l’École technicienne de maison de Caritas, où elle est actuellement Project Manager. «Mo’nn trouv dimounn ki dan difikilte dibout lor zot lipie.» L’année dernière, elle a décroché un diplôme en leadership social de l’Institut Cardinal Jean Margéot. «Je viens d’un milieu défavorisé. Mo kone ki nou bizin.» Face à elle, au n°14, il y aura Sandra Mayotte. Jasmine Toulouse affirme : «Nou artis nou pa la pou lager ant nou.» Selon elle, l’artiste est «plus tolérant».

Gilbert Bablee pourrait «s’expliquer» au n° 1

Gilbert Bablee s’est rendu au bureau du Premier ministre mardi après-midi. Le journaliste-animateur d’une radio privée est pressenti au n°1, Grande-Rivière-Nord-Ouest – Port-Louis Ouest. Il n’était pas joignable pour expliquer son cas.

Sandra Mayotte : «Les artistes sont des ‘crowd pullers’»

Hier, mercredi 9 octobre, Sandra Mayotte a confirmé ses deux démissions : d’une part de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), de l’autre, de la présidence du National Women Entrepreneur Council, où elle avait été nommée en avril 2018. Elle a accepté un «ticket» au n°14, aux côtés d’Alan Ganoo. Elle estime que «le gouvernement a compris un message que beaucoup ont essayé de faire passer». Les artistes sont des «crowd pullers. On est encore plus proches du public. On est sur le terrain, à l’écoute des gens. On connaît le coeur des gens». Elle ajoute : «Les artistes sont de dignes ambassadeurs de Maurice». Du haut de ses 28 ans d’expérience radiophonique et ses 20 ans de carrière musicale, Sandra Mayotte s’insurge contre les commentaires réducteurs. «Kouma dir enn santer pa konn nanyé.» Elle confie : «Je suis fière de chanter le séga, ce n’est pas pour autant que j’ai une tête de chou-fleur.» Pour Sandra Mayotte, «le Premier ministre a vu plus loin que cela». Cela fait un moment qu’elle pense à la politique. «J’ai tout donné sur les radios et à la télévision. À un moment donné, on se demande quoi faire de sa carrière. J’ai envie d’avoir une fin de carrière excitante.»

Jugdish Joypaul : «Intéressé depuis longtemps»

Le nom du journaliste d’une radio privée Jugdish Joypaul est cité pour une investiture avec le Parti travailliste (PTr). Sollicité, il indique : «Je ne suis en présence d’aucune offre digne et sincère. À l’époque des élections, il y a toujours des spéculations.» Celui qui se décrit comme un passionné de la politique raconte qu’en 1995 déjà, il espérait un «ticket» du PTr- MMM. «Je savais que cette alliance allait gagner.» Même intérêt déçu en 2005. Jugdish Joypaul rappelle que pendant une trentaine d’années, il a assuré la couverture des élections à la MBC.

Subashnee Mahadao-Luchmun Roy : «Je ne suis pas qu’une animatrice»

D’emblée, Subashnee Mahadao-Luchmun Roy déclare : «Je ne suis pas juste une animatrice.» Elle dit être diplômée de l’Université de technologie et détentrice d’un post-graduate diploma en communication et relations publiques depuis 2017. «Mo pa fer zis lanons sante.» Ce qui l’a motivée à se lancer en politique ? Elle se souvient qu’en animant une émission de doléances sur une radio privée : «Vous entendez parler de tellement de problèmes que vous avez envie d’aider les gens. Mais vous êtes un peu bloqué.» Subashnee Mahadao-Luchmun Roy confirme sa démission de la MBC. «Mais c’est vrai que je me joins au MSM». Ce qu’elle fait aussi «en tant que femme et mère de famille». Il est possible qu’elle ait une investiture au n°4, Port-Louis Nord–Montagne-Longue.

 

 

Daniella Bastien : «Peu importe le parti, l’artiste fera du bien»

<p style="text-align: justify;">Daniella Bastien est la responsable de la communication du MMM. Membre de la régionale du n&deg;19 Stanley &ndash; Rose-Hill, depuis<em> &laquo;un peu plus d&rsquo;un an&raquo;</em>, elle explique que l&rsquo;une des manières d&rsquo;apporter sa contribution <em>&laquo;rapidement&raquo; </em>passe par la communication, <em>&laquo;à l&rsquo;ère du numérique&raquo;</em>. Désormais, ils sont sept à faire partie de la cellule de communication. Des <em>&laquo;vétérans&raquo;</em> tels qu&rsquo;Ananda Rajoo, Rajesh Bhagwan, Reza Uteem, Ajay Gunness et des jeunes. Pour Daniella Bastien, <em>&laquo;peu importe le parti, l&rsquo;artiste fera du bien&raquo;. </em>Cela, à condition de <em>&laquo;respecter ses convictions&raquo;</em>. Elle souligne que l&rsquo;atout des profils artistiques, c&rsquo;est qu&rsquo;ils <em>&laquo;connaissent la réalité. Un artiste &lsquo;feel&rsquo; les gens. Pour faire un texte, une chanson, il faut être sensible, de nature empathique &raquo;. </em>Anthropologue de formation, elle a été chargée de cours à la <em>Kreol Unit</em> du <em>Mauritius Institute of Education. </em>Son nom est associé au <em>Grup Abaim.</em> En 2015, elle a sorti un premier album intitulé <em>&laquo;Isi laba&raquo;</em> : des poèmes en créole qu&rsquo;elle récite en s&rsquo;accompagnant à la ravanne.</p>