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Pravind Jugnauth sur la partielle au n°7: mensonges ou stratégie ?

7 octobre 2019, 18:00

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Pravind Jugnauth sur la partielle au n°7: mensonges ou stratégie ?

Le 21 mars dernier, Vishnu Lutchmeenaraidoo déclarait : «Enough is enough.» Il ne participait pas à un karaoké avec la chanson de Donna Summers et Barbara Streisand, mais soumettait sa démission en tant que ministre des Affaires étrangères et député du n°7. Quatre jours plus tard, Pravind Jugnauth annonce une élection partielle pour le remplacer et que le MSM alignera un candidat. Depuis, malgré les affirmations de l’opposition, il clamera toujours que l’élection partielle aura lieu. Jusqu’à hier…

Lorsqu’il annonce l’élection partielle, le Premier ministre dit que la date sera connue «en temps et lieu» et que cela «ne changera rien à son calendrier électoral» qu’il a déjà en tête. Mais les dates sont jalousement gardées. Le 3 avril, il déclare que «eleksion parsiel dan mo radar» et, quelques jours plus tard, soit le 11 avril, lors de la pose de la première pierre d’une piscine à Phoenix, il dit que la population en connaîtra la date «en temps et lieu». Les jours s’enchaînent et se ressemblent. Le soleil poudroie et l’herbe verdoie, et toujours pas de date en vue. Le 18 mai, interrogé sur les élections, Pravind Jugnauth affirme qu’il a toujours dit «ki pou ena eleksion parsiel, mé dimounn pa trouvé».

«Folie»

Il faut attendre le 18 juin pour que la date soit dévoilée. L’élection est fixée au 13 novembre. La réaction de l’opposition ne se fait pas attendre. Xavier-Luc Duval parle de folie. Alan Ganoo, avant de changer d’allié deux fois en une journée, ne comprend pas comment une telle décision est prise ; Shakeel Mohamed parle d’insulte et Paul Bérenger affirme qu’il n’y aura pas d’élections.

Mais Pravind Jugnauth persiste et signe. «Mo ena mo stratezi», dit-il le 19 août, soit le lendemain de la Nomination Day. Rappelons que pour l’enregistrement de son candidat, il n’est même pas descendu sur le terrain. Dans la foulée, il fait savoir que les élections générales «pou vini kan li pou vini» et qu’il agira selon les dispositions de la loi. Le 1er octobre, soit cinq jours avant de dissoudre le Parlement, il affirme : «Mo fer seki mo dir.» 

Et hier, sans crier gare, Pravind Jugnauth, dans une allocution télévisée, annonce les élections générales pour le 7 novembre. Autant pour les affirmations sur la partielle…