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Revendications: des artistes déterminés à faire entendre leur voix avant les élections

1 octobre 2019, 19:16

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Revendications: des artistes déterminés à faire entendre leur voix avant les élections

Le Mouvement Ti Planter semble inspirer des artistes. Au point où certains envisagent déjà d’organiser une rencontre réunissant les leaders de divers bords, pour leur demander ce qu’ils proposent pour l’essor de l’industrie culturel. Mais avant d’en arriver là, les «travayer kiltirel» tiendront une première réunion le samedi 5 octobre, à 15 heures, à Ébène. 

L’invitation a été lancée par l’Association des auteurs compositeurs mauriciens (AACM) à tous les acteurs du secteur musical. Des chanteurs aux musiciens en passant par les compositeurs, arrangeurs, danseurs, producteurs, tourneurs. Mais aussi, plus largement, ceux qui sont dans la sonorisation, la réalisation de clips vidéo, les organisateurs de spectacles. Ou encore ceux qui assurent la sécurité. 

Bruno Raya, responsable des relations publiques de l’AACM, explique que la réunion de samedi n’est qu’une première «prise de contact» avec tous ceux qui travaillent dans le secteur. Avant de prendre des actions plus «concrètes». Point de départ de la discussion de samedi : la mise en demeure que deux artistes – Bruno Raya et Boyzini – ont fait servir au ministère des Arts et de la culture. Ils réclament l’entrée en vigueur de la nouvelle grille de tarifs de la Mauritius Society of Authors (MASA). De nouveau tarifs qui feront que l’utilisation de leurs musiques soit mieux rémunérée.    
  
Pourquoi organiser cette réunion maintenant ? «C’est pour faire pression, que ce soit sur l’actuel gouvernement ou sur le prochain. Nous voulons que les demandes des artistes figurent dans leurs manifestes électoraux», lâche Bruno Raya, également producteur et organisateur de concerts. Quelles sont leurs principales demandes ? Il cite d’emblée le manque d’espaces d’expression. «Nou pa le lespas ki zot deside.» 
Bruno Raya affirme que les artistes ne souhaitent pas se cantonner à des amphithéâtres avant de remettre sur le tapis une vieille revendication : celle de la création d’un stade musical. «Il faudrait des espaces dans toute l’île», ajoute-t-il. «Nous voulons voir évoluer l’industrie musicale, qui fait vivre de nombreuses familles.»  
Autre revendication : l’imposition d’un quota de diffusion de la musique locale sur les radios publiques et privées. «Ce quota devrait être d’au moins 50 % de la programmation des radios.»