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Prohibited Immigrant: l’épouse de Patrick Hofman forcée à l’exil

29 septembre 2019, 12:33

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Prohibited Immigrant: l’épouse de Patrick Hofman forcée à l’exil

Cela fera cinq mois ce 2 octobre depuis que Patrick Hofman, ex-commandant de bord belge d’Air Mauritius et son épouse mauricienne, Isabelle L’Olive se sont unis, civilement, à Port-Louis. Et, tout aussi longtemps que le couple est contraint d’habiter à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, vu que Patrick Hofman est, depuis le 28 avril, interdit d’accès au territoire mauricien. Pour cela, il lui faut, au préalable, une autorisation formelle du bureau du passeport et de l’immigration (PIO).

Paradoxalement, le fonctionnaire de l’État civil qui avait présidé le mariage du couple le 2 mai, leur avait lu, ce jour-là, le Code Napoléon. Code qui stipule que les époux ont le devoir d’habiter sous le même toit. Face à cette réalité sans issue, pour le moment, Isabelle L’Olive-Hofman se trouve, hélas, obligée de déménager pour aller s’installer en Belgique, auprès de l’homme qu’elle aime depuis 13 ans. De son côté, Patrick Hofman qui se trouve actuellement en Europe, vient d’être autorisé à fouler à nouveau le sol mauricien pour qu’il puisse aider son épouse à faire ses cartons.

«En dépit de toute la bonne volonté de l’officier du PIO qui a traité le dossier, la procédure a été tout sauf simple. Trois semaines d’attente pour avoir une réponse et le document stipule clairement que l’autorisation peut être révoquée à tout moment», confie un proche du couple. Sans compter que ce déménagement est non sans conséquence tant au niveau familial que professionnel pour Isabelle L’Olive-Hofman. Cet ex-membre d’équipage d’Air Mauritius, reconvertie en entrepreneure, qui gère une boutique de fleuriste dans l’Ouest, voit s’écrouler son business, qu’elle a mis tant d’efforts à bâtir…

«Elle est obligée de rester six mois en Belgique avant de pouvoir bouger vu que c’est la procédure pour la régularisation. Son exil forcé impacte de plein fouet sa famille, ses employés. Cela, même si l’idée est de maintenir le business à flot, pour que les gens puissent continuer à travailler», confie notre interlocuteur.

Quoi qu’il en soit, les époux sont loin de s’avouer vaincus face à cette situation qui leur cause un préjudice tant financier que moral. «Jamais au grand jamais ils ne lâcheront cette affaire. Ils peuvent perdre des batailles mais ils n’ont jamais perdu de guerre. Et, cette guerrelà, c’est celle qu’on leur a déclarée. Il n’y aura jamais de pardon mais que des réparations», fait-on comprendre dans leur entourage.