Publicité

Mort à 86 ans: Chirac s’en est allé laissant des souvenirs inoubliables à Maurice

27 septembre 2019, 11:10

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mort à 86 ans: Chirac s’en est allé laissant des souvenirs inoubliables à Maurice

«J’ai eu un choc lorsqu’un client m’a appris la nouvelle à l’heure du déjeuner, aujourd’hui (NdlR, hier, jeudi 26 septembre). J’en tremble encore.» C’est un Preetam Dwarka encore secoué du décès de Jacques Chirac, à l’âge de 86 ans, qui s’est confié à l’express, hier après-midi. Cet Assistant restaurant manager du Royal Palm, qui compte 33 ans d’expérience au service de ce palace mauricien, figure parmi les rares à avoir côtoyé de très près l’ancien président français de la République lors de ses vacances dans cet hôtel haut de gamme.

Le chef d’État et son épouse, Bernadette, adoraient Maurice et les Mauriciens qu’ils croisaient sur leur passage. Et ce n’est pas Preetam Dwarka qui dira le contraire de cet «homme empli de simplicité», qui, à leur dernière rencontre, lui a même dédicacé une photo. Un souvenir que notre interlocuteur préserve précieusement dans son salon. «Il avait dit à Monsieur Jean-Pierre Chaumard (NdlR, le directeur du Royal Palm d’alors) qu’il voulait faire une photo avec son ami. C’est-à-dire moi. J’en suis toujours très fier», raconte l’employé d’hôtel.

Preetam Dwarka était premier serveur au temps où Jacques Chirac passait ses vacances au Royal Palm. «Il appréciait la Phoenix bien fraîche. Je posais la chopine sur sa table et il se servait lui-même. Il avait aussi une préférence pour les curry, rougaille ou vindaye de poissons et de crustacés», se remémore-t-il.

José Arunasalom (au centre) a offert à Jacques Chirac une cravate frappée de l’emblème de Port-Louis, la fleur de lys (de Saint Louis, saint patron de la ville). Ils posent ici avec Razack Tegally, alors secrétaire de la ville.

Pour sa part, l’ancien lord-maire, député et ministre du Tourisme José Arunasalom est l’un des seuls Mauriciens à avoir connu Jacques Chirac avant que ce dernier ne devienne président de la République. «En 1991, j’ai siégé à ses côtés au bureau exécutif de l’Association Internationale des Maires des capitales francophones, en ma capacité de lord-maire. Il était alors maire de Paris et je le recevais à la mairie à chacune de ses visites privées chez nous. D’ailleurs, il m’avait envoyé une très belle lettre que je conserve toujours.»

Lui aussi, cela lui a fait «un coup» lorsqu’il a appris, au volant de sa voiture, sur France Inter, hier, la mort de son ex-homologue. «Jacques Chirac était un très bon vivant, un homme d’une grande affection qui était très proche de ceux qu’il côtoyait. Lors d’une visite à Paris, il m’avait fait visiter le musée de l’histoire. Cela m’a ensuite donné l’idée de créer, en 1991, dans le cadre des 25 ans de l’accession de Port-Louis au statut de cité, le musée de l’histoire de Port-Louis, à la rue du Vieux Conseil. Et, où était, notamment, exposé le coeur de Robert-Edouard Hart», se souvient José Arunasalom.

Hélas, un musée qui est tombé en ruine bien avant que Jacques Chirac ne pousse, lui, son dernier soupir.