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Uruguay: l’heure de gloire du rugby au pays du foot roi

25 septembre 2019, 22:01

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Uruguay: l’heure de gloire du rugby au pays du foot roi

L’exploit de l’Uruguay face aux Fidji au Mondial de rugby a eu un retentissement inédit dans ce petit pays sud-américain où le football règne en maître et où la plupart des joueurs du XV national sont amateurs.

Mercredi à Kamaishi, «Los Teros», surnom de l’équipe d’Uruguay en référence à un petit oiseau endémique du pays, ont créé la première surprise du Mondial japonais et réalisé le plus grand exploit de leur histoire en battant les Fidji, dixième nation mondiale (avant leur défaite), 30 à 27.

C’est aussi la troisième victoire en Coupe du monde de rugby engrangée par l’Uruguay en quatre participations, après 1999 face à l’Espagne et 2003 face à la Géorgie.

Un exploit pour un pays où ce sport compte à peine 10.000 licenciés pour un peu plus de 3 millions d’habitants, dont une bonne partie sont des élèves d’écoles privées élitistes.

«Ils étaient à 15 contre 1 chez les bookmakers, et ils ont gagné!», exultait un chauffeur de bus de Montevideo après avoir appris le résultat, tombé en pleine nuit dans le pays sud-américain.

A la radio et dans la presse, les commentateurs sportifs, plus habitués à narrer les performances de l’équipe nationale de football, la «Celeste» en référence au bleu ciel de son maillot, se passionnaient soudain pour le ballon ovale.

«Historique ! Los Teros ont époustouflé le monde du rugby et ont battu les Fidji», titrait l’édition en ligne du journal uruguayen El Pais.

«Nous sommes tous embarqués dans cette histoire. Ceux qui suivent Los Teros depuis longtemps et ceux qui n’y connaissent pas grand-chose au rugby mais qui, devant un maillot «celeste» à l’écran, ne doutent pas», écrivait dans El Observador le journaliste Ignacio Chans, auteur d’un livre sur la sélection nationale.

Pour les Teros, dont l’objectif était de repartir du Japon avec au moins une victoire, la mission est maintenant d’en engranger une deuxième, face à la Géorgie, en théorie l’équipe la plus à leur portée.

Cela leur permettrait de décrocher la troisième place de la poule C, derrière les inatteignables Gallois et Australiens, et donc d’être qualifiés d’office pour l’édition suivante.

«Nous ne sommes ni les plus gros, ni les plus grands mais nous sommes venus ici pour gagner. Nous nous sommes préparés depuis quatre ans pour ça», a dit les larmes aux yeux le capitaine et troisième ligne -amateur- uruguayen, Juan Manuel Gaminara.