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Mondial de basket: Fournier et De Colo, les fers de lance

8 septembre 2019, 15:11

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Mondial de basket: Fournier et De Colo, les fers de lance

Avec Evan Fournier et Nando De Colo, l’équipe de France de basket possèdent deux fers de lance en attaque qui pourraient lui permettre d’aller loin dans le Mondial, où les Bleus affrontent l’Australie lundi (14h00 heure française) à Nankin.

Les deux arrières ont été décisifs samedi dans la victoire sur la Lituanie, 78 à 75, qui a ouvert les portes des quarts de finale aux Bleus. Celui d’Orlando Magic a inscrit 24 points et celui du CSKA Moscou (et de Fenerbahçe dès la rentrée) 21 points.

Sur les quatre premiers matchs, ils sont les deux meilleurs scoreurs français: 18,3 points de moyenne pour Fournier (dont 26 lors du premier match crucial contre l’Allemagne) et 14,5 pour De Colo. Ils sont aussi d’excellents passeurs, en particulier ce dernier, le roi de la passe dans le dos (4,3 passes décisives par match).

Adroits de loin (2 paniers à 3 points pour Fournier contre la Lituanie, 3 pour De Colo) et surtout très agressifs vers le cercle, ils ont donné le tournis aux défenseurs lituaniens. A tel point que la France a mené de 17 points pendant le troisième quart-temps.

Un moment mis en difficulté par la pression défensive des verts, ils sont redevenus décisifs dans le «money time». C’est Fournier qui a marqué l’avant-dernier panier de la rencontre et De Colo le dernier, juste après le «nettoyage» de cercle controversé (et en fait illégal comme l’a reconnu la Fiba) de Rudy Gobert sur un lancer franc lituanien.

L’un après l’autre ou ensemble

Le sélectionneur Vincent Collet utilise ses deux atouts majeurs le plus souvent l’un après l’autre, Fournier commençant dans le cinq de départ et De Colo jouant le rôle de sixième homme de grand luxe, quand on sait qu’il est un des meilleurs, sinon le meilleur, joueur de l’Euroligue sur les quatre ou cinq dernières saisons (deux fois titrés avec le CSKA Moscou et une fois MVP).

Mais parfois il les lance ensemble, comme en fin de match contre les Lituaniens, avec des résultats qui l’inciteront probablement à recommencer.

«Les Lituaniens ne savaient pas trop comment faire parce qu’un coup c’était moi et un coup c’était Nando. On s’en est plutôt bien sorti ensemble et c’est quelque chose qu’on refera», prévoit Fournier.

Ce n’est bien sûr pas la première fois que les deux joueurs sont ensemble en équipe de France, mais ils semblent avoir trouvé une complémentarité et une complicité nouvelle, notamment par rapport à l’Euro-2017 où rien n’avait fonctionné (élimination en huitième de finale).

«Quand on est sur le terrain ensemble, entre nous c’est de la communication. On se parle, on se regarde et on échange», dit Fournier, 26 ans, qui apprécie l’expérience de son partenaire, de six ans son aîné. «Il a plus d’expérience, notamment en Europe. Il connaît mieux les joueurs et les défenses parce qu’il les voit tout le temps en club. C’est un petit vieux quoi! Il te donne des paniers juste en roulant l’adversaire. C’est en ça qu’il est spécial».

Ravi de la forme de ses deux attaquants, le sélectionneur met en garde contre le risque de les prendre pour des sauveurs infaillibles. «Il faut qu’on trouve un équilibre. On n’aura pas toujours 45 points d’Evan et Nando. Il faut qu’on arrive à trouver les autres pour marquer des paniers. C’est un peu à cause de ça que la Lituanie est revenue. Ils ont fermé très fort sur nos deux leaders offensifs et deux ou trois fois on aurait dû lâcher des ballons pour les autres. Il faut qu’on améliore ça.»