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Ste-Croix: une mère tuée pour avoir cherché de l’aide

5 septembre 2019, 08:00

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Ste-Croix: une mère tuée pour avoir cherché de l’aide
 
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«J’ai tué ta sœur. Tu ne vas pas la voir ?» Géraldine prend un peu de temps avant de réaliser la gravité de la situation quand son beau-frère, Steve, l’appelle vers 14h30 sur son lieu de travail. En arrivant à Cité Briquetterie, Ste.-Croix, elle découvre que le corps inerte de sa sœur, Stéphanie Menes, âgée d’une trentaine d’années et mère de deux filles de 15 et 17 ans.

 La police d’Abercrombie a trouvé le cadavre de la femme avec les pieds ligotés et des blessures à la main alors que la bonbonne de gaz était ouverte. Elle soupçonne le mari d’être l’auteur du crime. Celui-ci, un réparateur de téléphones touche également une pension car il souffre d'épilepsie. Le corps de la victime a été transporté à la morgue de l'hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis pour être autopsié ce matin.

À la rue Perle, les habitants du quartier sont devant la maison où s’est déroulé le drame. Géraldine et ses deux nièces sont choquées. Stéphanie Menes devait se rendre à la Family Protection Unit (FPU) avant l’irréparable. Selon ses proches, son mari n’aimait pas qu’elle sorte de la maison. Il faisait lui-même les courses.

«Depuis 17 ans, Stéphanie vivait un calvaire. Elle plaçait des lettres pour raconter sa vie dans le sac de sa sœur qui lui rendait visite», ajoute Rosemay, une cousine. Le couple aurait eu une énième dispute, vendredi dernier. Les proches de la victime l’ont emmenée aux Casernes centrales avec ses enfants, samedi et les policiers les ont ensuite conduites au poste d’Abercrombie. Depuis, les trois séjournaient chez de la famille.

Toujours selon l’entourage de la défunte, les enfants ont expliqué aux officiers de la FPU qu’elles avaient des problèmes avec leur père qui les empêchait de sortir de la maison. D’ailleurs, les deux adolescentes ne voulaient plus rentrer chez elles, mais leur mère s’y est rendue, hier après-midi, après son rendez-vous.

Peu avant la réunion avec les fonctionnaires de la FPU, hier, Geraldine dit être allée voir sa sœur qui gardait d’habitude son enfant quand elle était au travail. «Son mari m’a dit que je peux partir travailler et que tout est rentré dans l’ordre. Au fait, je voulais juste passer un peu de temps avec elle pour connaître l’origine de leur problème.»

Finalement, elle n’a pu passer la journée avec sa sœur. Rosemay, la cousine qui avait accompagné la victime au poste d’Abercombie, évoque leur dernière conversation. «Elle m’a dit que les choses n’allaient pas bien et qu’il la menaçait.»