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Euro d’athlétisme par équipes: ne pas rater le train pour Doha

8 août 2019, 14:51

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Euro d’athlétisme par équipes: ne pas rater le train pour Doha

Les Championnats d’Europe par équipes, disputés de vendredi à dimanche à Bydgoszcz (Pologne), constituent une belle opportunité pour certains athlètes de décrocher leur place pour les Mondiaux de Doha (27 septembre-6 octobre), avant que les occasions ne se raréfient.

Un drôle de ballet se joue dans les larges artères de Bydgoszcz, dans le nord-ouest de la Pologne, où des rames de tramways bleus flambant neuves aux formes arrondies croisent leurs ancêtres des années 1980, silhouettes cubiques couleur rouge délavé.

Pour les athlètes de l’équipe de France, peu importe la couleur mais pas question de rater l’un des derniers trains pour les Championnats du monde de Doha.

«La saison est encore longue» a bien remporté la palme de la phrase la plus entendue cette année sur les pistes d’athlétisme. Sauf que ça commence à être faux et que pour certains le temps presse.

Sept sélectionnés

Quelques «happy few» ont déjà composté leur billet pour Doha: les champions du monde en titre, automatiquement invités (Yohann Diniz sur 50 km marche, Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m, Kevin Mayer sur décathlon), le marathonien Morhad Amdouni, le décathlonien Basile Rolnin et les marcheurs Kévin Campion et Gabriel Bordier (sur 20 km).

Une vingtaine d’autres au moins feront partie de la sélection annoncée le 13 août (puis complétée le 27 août) car ils ont à la fois réalisé les minima de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), obligatoires, et le «niveau de performance requis», plutôt souhaité en réalité, par la Fédération française d’athlétisme (FFA).

Parmi eux, les lanceurs Mélina Robert-Michon (disque), Alexandra Tavernier et Quentin Bigot (marteau) se présentent sereinement en Pologne, pays où les lancers sont rois, pour se frotter à la concurrence et rapporter un maximum de points à la France dans cette compétition par équipes (12 nations s’affrontent et présentent chacune un homme et une femme par discipline).

Pour d’autres, comme la vice-championne d’Europe du 800 m Rénelle Lamote, Bydgoszcz est l’occasion de réaliser un bon chrono (les minimas IAAF sont de 2:00.60 sur 800 m).

«J’attends une course dans laquelle je peux m’exprimer à fond de A à Z, même si ici ça pourrait être tactique (donc lent), a indiqué Lamote qui a repris tardivement à cause d’une blessure à la hanche et doit monter en puissance (2:02.49 pour l’instant). La période en ce moment est délicate car l’essentiel est de se qualifier pour Doha. Mais je sens que je fais de bonnes séances. Je suis certaine que je serai en forme à Doha, encore faut-il que je me qualifie avant le 25 août...»

Le sprinteur Christophe Lemaitre, décevant aux Championnats de France sur 200 m (6e en 20 sec 90/100) doit lui aussi progresser en Pologne sur 100 m puis sur le relais, sa place individuelle à Doha n’étant pas encore assurée.

Le temps presse

D’autant plus qu’il restera peu d’occasions de satisfaire aux critères de sélections avant fin août. De nombreux meetings de niveau intermédiaire ont déjà eu lieu cet été et les quatre rendez-vous de Ligue de diamant restant (Birmingham, Paris, Zürich, Bruxelles) sont réservés à l’élite mondiale.

Mais le directeur technique national (DTN) Patrice Gergès laisse la porte ouverte.

«Si des athlètes ne sont pas tout à fait dans les clous (de la Fédération) mais qu’ils ont un niveau suffisant pour la suite, on verra (...) Tous les cas qui ont satisfait aux minima IAAF seront étudiés».

«Ma logique cette année c’est d’avoir un regard différent sur le champion de France. Il a montré devant tout le monde qu’il était le meilleur le jour où il fallait, précise-t-il. Et Bydgoszcz est une autre bonne opportunité pour montrer un visage avec le maillot de l’équipe de France».