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JIOI 2019 - Alain Offman: «Je me souviendrai toujours de ma première sélection : j’avais 19 ans…» 

14 juillet 2019, 07:35

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JIOI 2019 - Alain Offman: «Je me souviendrai toujours de ma première sélection : j’avais 19 ans…» 

Je suis parti pour la France en 1987 pour évoluer dans le club de Montpellier en ProA en tant que professionnel du volley-ball. Cela après le contact établi avec un dirigeant de ce club pendant les JIOI de 1985. J’avais 21 ans.

Après, j’ai connu d’autres équipes comme Evreux où jouait Melchior Minniopoo, en division 3. Et nous sommes montés en division 2 la saison d’après. Ensuite, je suis parti à Saint-Nazaire en Pro B puis Pro A. Pour ensuite finir à Agde en Pro B et ensuite Pro A avec ce club.

Avec le club de Montpellier, j’ai connu toute la joie d’avoir participé à des matchs de Coupe d’Europe. J’ai connu aussi la joie de remporter les matchs de montée en division supérieure.

J’ai eu l’énorme chance d’avoir pu participer à cinq Jeux des Iles de 1985 à 2003. Je me souviendrai toujours de ma première sélection : j’avais 19 ans, et j’attendais le bus qui prenait les joueurs pour aller au gymnase du Dodo, à Curepipe. J’avais l’angoisse de rencontrer tous ces joueurs qui étaient au sommet de leur art. Les Roberto, Berty, Melchior, Fayzal, Manoj etc. etc. J’étais super bien accueilli. Je n’ai pas de grands souvenirs, on avait eu la médaille d’argent face aux Malgaches qui dominaient le volley à l’époque dans l’océan Indien.

Les Jeux d’après, à Madagascar en 1990, on a fait, ce que je considère, comme un hold-up. Pas beaucoup de personnes croyaient en nos chances d’être en finale contre Madagascar. On était super soudés dans la sélection autour d’Anwar Diouman comme entraîneur. Ce fut un moment magique de remporter la finale contre Madagascar dans un gymnase rempli jusqu’au grenier, si on peut dire, de Malgaches. Il n’y avait que les joueurs et quelques dirigeants pour nous encourager. Et on a gagné trois sets à zéro. Cela fait partie des moments forts de ma carrière de volleyeur d’avoir remporté la médaille d’or et une sorte de revanche contre les Malgaches, chez eux.

Ensuite, autre moment très très fort, ce fut les Jeux de 2003 à l’île Maurice, en tant que capitaine. J’avais 37 ans et ce fut l’apothéose de clôture de carrière pour moi personnellement. Souvenir très fort en demi-finale contre La Réunion qu’on a gagnée 3 sets à 2. Un match mémorable, rempli de rebondissements et un soutien super formidable du public qui nous encourageait. 

Personnellement, je l’ai vécu dans un état second. Tellement intense, physiquement, tactiquement et surtout émotionnellement. L’envahissement du terrain, par les supporters, restera gravé à jamais dans mon cœur. Après cette demi-finale, sur ce qu’on a vécu, on ne pouvait pas ne pas remporter la finale contre Madagascar, rien que par rapport au public venu nous supporter. On était super motivés et on l’a eue cette médaille d’or. J’en ai encore les émotions de ces moments. Je souhaite à tous les sportifs de vivre ces moments-là.

En guise de conclusion, j’ai remporté deux médailles d’or et deux d’argent, je suis très fier d’avoir porté mon île Maurice au-devant de la scène.