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Cultiver du gingembre à Les-Mariannes: patrimoine familial pour Roshan Cyparsade

8 juillet 2019, 21:30

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Cultiver du gingembre à Les-Mariannes: patrimoine familial pour Roshan Cyparsade

Roshan Cyparsade, 30 ans, est un jeune planteur de gingembre… son bijou familial. Rencontre dans son «caro» à Les-Mariannes.

Il connaît tout ce qui concerne le gingembre. Roshan Cyparsade parle couramment de ce rhizome. Notre équipe l’a rencontré sur le lieu où il en cultive depuis son enfance. Ce papa de deux enfants fait valoir que la plantation de gingembre est une histoire de famille, qui passe de génération en génération.

À Les-Mariannes, un charmant patelin tout près du village de Montagne-Longue, les habitants gagnent leur vie en travaillant dans les plantations d’ananas ou de gingembre. Tout comme Roshan Cyparsade, qui a tout appris de son père sur la culture de gingembre et celle d’ananas.

Roshan Cyparsade a grandi parmi les plantations de gingembre et d’ananas.
Roshan Cyparsade a grandi parmi les plantations de gingembre et d’ananas.

C’est en se rendant compte que le prix du gingembre flambait au marché qu’il a décidé de récolter les siens pour la vente, raconte-t-il. C’est la raison pour laquelle il a fait appel à son ami, Pravesh Koonjul, et à son équipe pour la récolte. Celui-ci a une entreprise composée d’hommes et de femmes, qui se chargent de la mise en terre mais également de récolter ananas, gingembre et aussi d’autres fruits et légumes.

Sur place, la récolte du gingembre se fait paisible- ment et depuis le matin, les travailleurs ont déjà rempli plusieurs sacs de ce produit. Pour Roshan Cyparsade, il y a une explication si l’on se rend compte que le prix du gingembre paraît exagéré : c’est que la saison de la récolte a commencé.

La culture

Notre interlocuteur laisse entendre qu’une terre idéale pour la culture du gingembre doit être un sol un peu humide et qui ne doit surtout pas retenir l’eau. D’ailleurs, la pluie est nuisible à ce rhizome. Par la suite, il faut utiliser des écumes (résidus de la canne à sucre, tout comme la bagasse), de même que des fertilisants. Notre planteur explique également que les terres à Les-Mariannes sont parfaites pour ce condiment. «Octobre, novembre et décembre sont les trois mois pendant lesquels nous plantons le gingembre. Il faudra ensuite attendre jusqu’à sept à huit mois avant d’en faire la récolte», explique-t-il davantage.

Quand la fleur du gingembre sèche, le gingembre est prêt à être récolté, explique notre interlocuteur.

Le gingembre se plante en deux phases. Il atteint sa maturité en 16 mois. Récolté une première fois, le gingembre est replanté. Il recommence ainsi un autre cycle en produisant un nouveau rhizome. Ce nouveau gingembre est par la suite replanté car le premier, qui aura atteint sa maturité, sera alors proposé à la vente. Par ailleurs, Roshan Cyparsade fait ressortir qu’un gingembre peut être conservé jusqu’à quatre ou cinq mois.

Patrimoine familial

«Il n’est pas question d’abandonner la culture du gingembre», martèle avec vigueur Roshan Cyparsade. Ce père de famille souligne que la culture du gingembre et de l’ananas a pris beaucoup d’importance dans sa vie. Malgré le fait qu’il ait déjà un emploi rétribué – il est dans l’administration à Phoenix Bev -, notre interlocuteur souligne que la plantation aide sa famille. Ses frères également sont dans la culture de gingembre et d’ananas. «La culture est aussi une façon pour moi de m’épanouir et d’oublier le stress de quotidien.»