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L2: Sochaux, comme Nancy, sauvé sur la ligne

8 juillet 2019, 14:33

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L2: Sochaux, comme Nancy, sauvé sur la ligne

Deux bastions historiques échappent au pire. Rétrogradé administrativement en 3e division, Sochaux jouera finalement en L2 après avoir remporté son match en appel face au gendarme financier du football français (DNCG): un épilogue heureux, comme Nancy, repêché la semaine passée.

La FFF a officialisé lundi la bonne nouvelle pour la formation doubiste. Le club sera tout de même soumis à «une mesure d’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations (transferts) budgétées au titre de la saison 2019-2020», précise la Fédération française dans son communiqué.

C’est un transfert officialisé vendredi - jour où le jugement en appel devait initialement être rendu - qui a sans doute fait pencher la balance en faveur du club au Lion.

L’Inter Milan a en effet recruté ce jour là le jeune milieu français Lucien Agoumé, formé au FC Sochaux: une bonne nouvelle pour les finances du club franc-comtois.

Le joueur de 17 ans, capitaine de l’équipe de France U17, s’est engagé pour trois ans avec l’Inter, qualifié pour la prochaine Ligue des champions, et ce transfert doit rapporter une somme avoisinant 4,5 millions d’euros à son club formateur, selon la presse.

Valse des dirigeants

Enfin une éclaircie dans un ciel noirci par une valse des dirigeants peu lisible. L’ancien président du FC Sochaux-Montbéliard, l’homme d’affaires hongkongais Li Wing Sang, a été récemment déclaré en faillite personnelle et contraint de céder les rênes de Tech Pro Technology, société qui avait racheté en 2015 le club à Peugeot.

Il a été remplacé le 3 mai par Frédéric Dong Bo, mais Li Wing Sang continuait à se dire «general manager», ce que la direction contestait...

Mais l’essentiel est là: Sochaux recevra donc bien Caen le 26 juillet pour la reprise de la L2. Tout comme Nancy, qui accueillera Orléans, le même jour.

Le club lorrain, toujours présent dans l’élite du football français (L1 et L2) depuis l’octroi de son statut professionnel en 1967, a lui été repêché le 3 juillet par la même juridiction sportive d’appel.

Comme Sochaux, Nancy se voit néanmoins appliquer «une mesure d’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations (les transferts, NDLR) budgétées au titre de la saison 2019-2020».

Le maintien du club au chardon en Ligue 2 a été arraché in extremis par l’actionnaire majoritaire, Jacques Rousselot, qui a injecté une partie de ses deniers personnels pour l’occasion.

Quid de l’AC Ajaccio ?

Si le club formateur de Michel Platini est tiré d’affaire pour la saison suivante, ce n’est pas (encore?) le cas de l’AC Ajaccio, 17e du dernier championnat de L2, qui a lui aussi interjeté appel après classement à l’échelon inférieur pour des finances défaillantes.

«Je constate que les arguments que nous avons développés ne semblent pas suffisants, pourtant nous avions donné des garanties», avait déploré le président Léon Luciani auprès de l’AFP.

Si elle était confirmée en appel, la décision de la DNCG pourrait-elle faire les affaires d’un autre club ? Par exemple une autre formation d’Ajaccio, le Gazélec, descendu en National après son barrage perdu face au Mans ?

Problème: les «Gaziers» sont eux aussi en sursis! Le 13 juin, la LFP a en effet conditionné le maintien de leur statut professionnel à un examen du comité exécutif de la FFF. Et c’est la même chose pour Béziers, relégué sportivement en National après avoir échoué à la 19e place de Ligue 2...

Le Red Star, 20e de L2, peut-il espérer un repêchage ? Lui aussi attend «confirmation du maintien du statut professionnel par décision du Comité Exécutif de la FFF». En foot, la prolongation est toujours crispante.