Publicité

Riambel: Cité de Dieu, des oubliés à côté des ordures

4 juillet 2019, 22:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Riambel: Cité de Dieu, des oubliés à côté des ordures

L’atmosphère à l’entrée de Cité de Dieu commence par un air douteux. L’air est irrespirable et l’état général des lieux est pitoyable. L’accès jusqu’à la cité est relié par une impasse, pas un chemin ! Visite.

«Notre village est maintenant connu comme «le village dépotoir».» L’endroit est devenu boisé et donne l’impression que les ordures y font des petits. La plupart des habitants sont simplement rentrés chez eux pour éviter de se mêler, pour éviter des ennuis. C’est avec beaucoup de difficultés que nous avons gagné la confiance de quelques-uns d’entre eux. Les maladies telles que la gale, la diarrhée les affectent souvent, à cause de l’environnement poussiéreux et de l’air irrespirable. Par ailleurs, ils vivent encore dans des bicoques ou des maisons en tôle pour la plupart. Les habitants se débrouillent quand même.

On ne peut qu’être choqué en voyant dans quelles conditions vivent les habitants de Cité de Dieu. Une habitante nous relate la mésaventure qu’elle a vécue dans la maison où sa famille et elle habitent. La maison en elle-même n’est pas dans une condition qui permet de dormir sur ses deux oreilles, ajoute-t-elle.

Par temps pluvieux, l’eau commence à suinter de la toiture. «Pendant l’hiver, la situation est pitoyable: nous éprouvons beaucoup de difficultés pour passer la nuit.» Elle explique également qu’à chaque fois, elle doit trouver de l’argent pour pouvoir remplacer les tôles abîmées.

Stephanie Martin, 32 ans, raconte que récemment, le cyclone Berguitta les a faits trembler de frayeur. La cuisine et les toilettes se trouvent en dehors de la construction principale, ce qui rend la vie difficile, surtout par pluie et froid.

Pour sa part, Corinne Firjaune, âgée de 46 ans, confie que quand il pleut, la situation devient plus compliquée avec les nids-de-poule qui jalonnent la seule voie de Cité de Dieu. «Les habitants et moi-même avons pourtant accepté de mettre à la disposition des autorités un morceau de nos terrains afin que l’impasse qui mène à la cité soit agrandie», dit-elle pour expliquer son incompréhension.