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Mondial-2019: l’Angleterre, presque comme chez elle

27 juin 2019, 11:55

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Mondial-2019: l’Angleterre, presque comme chez elle

Au Havre, ville hôte la plus proche de l’Angleterre, les joueuses de Phil Neville seront pratiquement comme chez elles. Les «Trois Lionnes» tenteront jeudi (21h00) de s’inviter dans le dernier carré du Mondial comme il y a quatre ans, face à la Norvège, qui n’a plus connu pareil succès depuis 2007.

Après une phase de groupes parfaite, avec trois victoires, dont une contre le Japon (2-0), vice-champion du monde, et un huitième de finale mouvementé - à cause des protestations camerounaises contre la VAR, mais finalement assez facilement remporté (3-0) - elles arrivent lancées.

«La phase de groupes nous a permis d’acquérir une bonne dynamique en ayant des oppositions différentes», souligne la gardienne Karen Bardsley. La joueuse estime pourtant que son équipe peut faire encore mieux.

«Je suis très impatiente d’être (au match) parce que je ne pense pas qu’on ait encore atteint notre plein potentiel mais il y a de bonnes chances que ce soit le cas (jeudi)», glisse-t-elle.

Face aux «Three Lionesses», la Norvège sera à la recherche de son lustre d’antan, lorsqu’elle s’immisçait régulièrement dans le dernier carré des Mondiaux (4 fois sur les 5 premières éditions).

En net baisse de régime depuis les années 2010, elles avaient buté il y a quatre ans sur les Anglaises (2-1).

Un match dont le sélectionneur norvégien, Martin Sjogren, ne veut pas se servir pour motiver ses joueuses.

«Je n’y étais même pas, donc non, ce n’est pas du tout une revanche. C’est une opportunité fantastique d’aller plus loin dans ce tournoi et de faire partie des toutes meilleures», a-t-il balayé.

Lors du premier tour, ses joueuses ont cédé face à la France (2-1), mais ont battu la Corée du Sud et le Nigeria, avant de prendre le meilleur aux tirs au but face à l’Australie, 6e nation mondiale (1-1, 4-1 aux tab).

- «Personne de meilleur qu’Ellen White» -

Des matches compliqués qui ont peut-être piocher dans les réserves d’une équipe qui a moins fait tourner que son futur adversaire.

«Nous n’avons pas fait tourner autant que les Anglaises, c’est vrai, mais on a eu une journée de repos de plus que les Anglaises», a rappelé Sjogren.

«On a 22 joueuses en très bonne forme, elles se sont bien préparées avant la compétition et notre équipe médicale a pris grand soin des joueuses pour qu’elles aient la récupération nécessaire», a-t-il assuré.

«Elles sont peut-être l’équipe surprise du tournoi, parce que tout le monde se concentrait sur le top 10 des équipes mondiales», a jugé le sélectionneur anglais Phil Neville, oubliant peut-être un peu l’Italie au passage.

Le coach a loué chez elle «un état d’esprit, une cohésion et un système tactique contre lesquels il est très difficile de jouer».

En l’absence d’Ada Hegerberg, la Ballon d’Or féminine fâchée avec sa fédération, «elles donnent l’impression d’être en mission, comme si elles voulaient montrer qu’elles peuvent gagner sans la meilleure joueuse du monde».

«C’est un match très très difficile (...) il faudra monter notre niveau de 10 à 15% si on veut remporter ce match», a encore jugé le technicien, sans doute un peu modeste.

Les Scandinaves savent bien qu’elles seront outsiders dans ce match et elles devront tout particulièrement se méfier d’une Ellen White très en forme avec déjà 4 buts en 4 matches.

«Je n’ai vu personne de meilleure qu’elle parmi les attaquantes axiales dans ce tournoi et quand on la regarde, on voit une joueuse qui joue vraiment à l’apogée de son potentiel, de ses capacités, de sa confiance, de sa foi en elle», a souligné Neville qui l’a comparée à son ancien coéquipier de Manchester United Ruud van Nistelrooy ou à l’attaquant Alan Shearer.