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Ferland Mendy au Real Madrid, un destin hors norme

13 juin 2019, 08:38

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Ferland Mendy au Real Madrid, un destin hors norme

Une hanche touchée par l’arthrite a failli briser ses rêves de football quand Ferland Mendy était adolescent. Mais ils se sont réalisés avec un transfert officialisé mercredi au Real Madrid de Zinédine Zidane, pour six saisons.

Mendy sera présenté devant la presse le 19 juin à Madrid. «Il a une progression fulgurante, il était en division 2 il y a deux ans et il va se retrouver au Real Madrid», avait pressenti Didier Deschamps. Bien vu, d’autant plus que le latéral gauche de Lyon aurait pu ne jamais devenir pro. Alors au centre de formation du PSG, on lui diagnostique une... arthrite à une hanche, «à 14-15 ans».

«Mais, je n’ai jamais baissé les bras. Même à ce moment-là, dans ma tête, je me disais que c’était impossible que je ne remarche pas, que je ne rejoue pas au foot (...) Je suis resté en chaise roulante pendant un bon moment. Puis, en chariot plat. Et petit à petit, ils m’ont réappris à marcher», avait-il confié un jour au quotidien français Le Parisien.

«C’est moi qui suis parti du PSG, a-t-il précisé une autre fois au journal sportif L’Equipe. Après ma blessure, on me disait que le foot de haut niveau, c’était fini, je devais me faire à cette idée. J’ai persisté (...) J’ai joué avec des douleurs pendant deux ans, je n’ai pas lâché et, finalement, c’est passé.»

Aujourd’hui, il arrive dans la capitale espagnole pour une transaction à hauteur de «48 millions d’euros» (plus 5 M EUR de bonus éventuels), a indiqué Lyon. De quoi faire les affaires de l’OL, qui réalise une plus-value conséquente deux ans après avoir acquis la pépite pour cinq millions d’euros.

Moscou, la bascule

Le Havre, où il a crevé l’écran (après un passage dans un club d’amateurs, le FC Mantois, pour se remettre d’aplomb après le PSG), devrait également cueillir les fruits de ce mouvement en vertu d’un intéressement sur plus-value en cas de revente, négocié lors de son départ pour Lyon.

Arrivé au Havre en 2013, le gamin de Meulan-en-Yvelines (région parisienne) passe professionnel l’année suivante, et dispute 51 rencontres de D2, agrémentés de deux buts.

En 2017, la machine s’emballe: nomination dans l’équipe-type de D2 et transfert à Lyon. Plombé par une blessure à la cheville, Mendy connaît des débuts difficiles à l’Olympique Lyonnais, sur fond de concurrence exacerbée.

Et Mendy gagne pour de bon ses galons de titulaire à... Moscou en mars 2018.

Dans la capitale russe, son rival brésilien Marçal, remplacé à la 70e minute des huitièmes de finale retour de la Ligue Europa contre le CSKA, refuse de serrer la main de l’entraîneur Bruno Genesio.

Un affront qui lui vaut une mise à l’écart, et propulse Mendy dans le onze de base pour le sprint final des Lyonnais, qui termineront troisièmes du Championnat de France au printemps 2018.

«Pas peur de la concurrence»

La saison 2018-2019 aura été celle de la confirmation, avec 30 matches (2 buts) et une première sélection chez les Bleus en novembre 2018, alors qu’il était aussi courtisé par le Sénégal.

Il se souvient bien du jour où il a appris sa première convocation en Bleu. «J’étais en train de faire ma sieste. Et je vois, à mon réveil, que Guy Genet (membre du staff de l’OL) m’a appelé à plusieurs reprises. Je me suis demandé ce que j’avais fait...».

C’est d’ailleurs à Clairefontaine, au cours du rassemblement des Bleus en ce mois de juin, que des émissaires du Real viennent lui faire passer une première visite médicale dans l’optique d’un transfert. Avant de demander des examens supplémentaires, sans doute à cause de cette vieille histoire de hanche.

A Madrid, le joueur de 24 ans devra à nouveau batailler ferme avec un Brésilien pour se faire une place dans l’équipe de Zinédine Zidane, à un poste monopolisé par Marcelo.

«Je n’ai pas peur de la concurrence. Cela fait partie du jeu», avait lancé Mendy lors de son arrivée à Lyon en 2017.