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Attentat à la pudeur: il conteste sa peine de travaux d’intérêt général

6 juin 2019, 21:05

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Attentat à la pudeur: il conteste sa peine de travaux d’intérêt général

Il avait écopé de travaux d’intérêt général pour attentat à la pudeur sur une fillette, en février 2018. Insatisfait de ce jugement de la Cour intermédiaire, le coupable a, par le biais de son avocate, Jenny Mootealloo, interjeté appel devant la Cour suprême. Les débats ont eu lieu la semaine dernière. Une décision de la cour est attendue à une date ultérieure pour savoir si le jugement sera renversé.

Il a commis un acte indécente sur sa petite voisine sous prétexte de lui montrer la naissance de poussins dans un abri en tôle ondulée. La magistrate Niroshni Ramsoondar, de la cour intermédiaire, avait conclu que les éléments de preuve apportés par la poursuite, de même que le témoignage de la victime, étaient suffisants. Elle avait établi la culpabilité, tout en commuant la peine d’emprisonnement du coupable en travaux d’intérêt général.

La victime n’était qu’en Standard VI lorsqu’elle a fait l’objet de cet acte indécent. Habitant à Saint Pierre, elle jouait avec son jeune frère et son cousin, après être rentrée de l’école, en mars 2014. A un moment, son voisin de 50 ans les avaient interpellés pour venir voir des poussins. Répondant à l’appel, les trois enfants ont été déçus en constatant qu’il n’y avait pas de poussins. Ils ont rebroussé chemin. La fille n’avait pas pu courir comme les garçons à cause de bois sur le terrain. Elle a dû ralentir ses pas. C’est là que l’accusé l’a pris par les bras en soulevant son uniforme pour attenter à sa pudeur.

Une fois à la maison, elle avait tenté de raconter l’incident à son frère mais étant donné qu’il était plus jeune qu’elle, il n’a pas compris l’ampleur de cette révélation. C’est en larmes qu’elle s’est finalement confiée à sa mère et à sa grand-mère et l’affaire avait été rapportée à la police.

Raisons pas motivées

Or, l’accusé, un maçon de 50 ans, estime que la magistrate a failli à prendre en considération les incohérences et contradictions dans la version de la plaignante. «The Learned magistrate has erred in her judgment when she concluded that this court has no hesitation in acting upon her truthful and consistent testimony», dit-il dans le document portant sur ses 19 points d’appel.

Il est également d’avis que la magistrate n’a pas motivé les raisons pour lesquelles elle avait rejeté la déposition de l’accusé qui avait nié les faits. «De même que la plaignante avait donné deux différentes versions. Celle du 25 mars et du 1e août 2014 à la police. Toutes ces incohérences n’ont pas été tenues en compte.»

L’un des policiers avait, lors du procès, indiqué que l’accusé a produit un alibi, pour confirmer qu’il ne se trouvait pas sur les lieux de l’incident à l’heure des faits, mais travaillait à La Laura. Or, un autre témoin de la police avait, pour sa part, concédé n’avoir pas communiqué tous les éléments de l’affaire avant la déposition de l’accusé au poste de police. Il avait même déclaré en cour qu’il n’était pas sûr du lieu, si l’acte avait été commis dans la cour ou dans une maison abandonnée à Circonstance.

«La magistrate a eu tort lorsqu’elle a conclu que la contradiction sur le lieu du délit n’est pas importante», soutient Me Mootealloo, tout en évoquant que tous les éléments du délit n’ont pas été communiqués, ni l’acte d’accusation, lors de l’enquête.