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JIOI 2019-Judo: faible performance

17 mai 2019, 13:02

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JIOI 2019-Judo: faible performance

Dix-sept participants. Une médaille au final. Celle, en bronze, acquise par Priscilla Morand chez les -48 kg. Les Championnats d’Afrique seniors, tenus en Afrique du Sud du 25 au 28 avril dernier, mettent une nouvelle fois en lumière la difficulté de nos judokas à briller sur le plan continental.

Il y a plusieurs causes à cela. Les observateurs sont, cependant, unanimes sur ce qui est considéré comme étant la principale : nos judokas manquent de frottements. La performance de Priscilla Morand se pose comme une confirmation à ce constat. Du fait qu’elle s’entraîne en Suisse, elle est régulièrement engagée sur les compétitions européennes.

C’est le cas aussi des judokas de la région du Maghreb. Ils se retrouvent sur le circuit mondial, et cela aide énormément à leur développement et leur progression. C’est ce qui explique, d’ailleurs, leur domination sur le judo africain. Ce privilège de disputer un tournoi par mois, ou même un chaque deux mois, voire un par trimestre, nos judokas ne l’ont malheureusement pas. Et, les conséquences de ce manque se voient et se ressentent quand ils montent dans une grande compétition.

«Ils sont stressés. Dès que l’adversaire pose la main sur eux, ils perdent leurs moyens. Le haut niveau demande un apprentissage. Et cela passe par des confrontations internationales dès le plus jeune âge. Si on ne fait pas les compétitions jeunes et que d’un coup, on se retrouve directement à côtoyer le haut niveau en seniors, ce sera, à coup sûr, compliqué. Il nous faut trouver un moyen pour remédier à cette situation», a laissé entendre le Directeur technique national (DTN), Baptiste Leroy. Le décalage du niveau de nos judokas avec ceux des nations africaines les plus performantes se mesure aussi sur le plan physique. Que ce soit au niveau des muscles ou cardiovasculaire, nous sommes en déficience.

Dès le retour au pays, le DTN a mis l’accent sur un programme visant à améliorer cet aspect, histoire de permettre à nos judokas d’aborder les prochains Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) dans les meilleures dispositions physiques possibles, en attendant la prochaine échéance internationale.

Pour Baptiste Leroy, le potentiel est là. À l’exemple de Tracy Durhone qui, pour sa toute première sortie continentale en seniors, a pris une honorable 5e place. Comme elle, il y en a encore pas mal qui ont la capacité de s’illustrer en Afrique ou même à l’international. Certes, les judokas ont leur part du boulot à faire – et ils le font –, aux autorités maintenant de faire le leur !