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JIOI 2019 - Carmen-Stella Nunchert: «Je ne me laisse jamais décourager par mon handicap»

16 mai 2019, 18:27

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JIOI 2019 - Carmen-Stella Nunchert: «Je ne me laisse jamais décourager par mon handicap»

 

Porteuse de la trisomie 21 en mosaïque, Carmen-Stella Nunchert nage depuis ses 3 ans. A l’époque, elle ne marchait et ne parlait même pas. Aujourd’hui âgée de 20 ans, la petite sirène utilise sa passion pour s’affirmer. Elle se prépare actuellement pour ses premiers Jeux des îles de l’océan Indien. Elle représentera Maurice au 50 m NL réservé aux athlètes avec une déficience intellectuelle.

Nom: Carmen-Stella Nunchert
Discipline: Natation
Epreuve: 50m NL
Date et lieu de naissance: 16/12/1998 à Hambourg

Palmarès:

<p style="text-align: justify;">Médaillée d&rsquo;or aux Championnats de Maurice d&rsquo;hiver en avril 2019 (50.44)<br />
	Vainqueur aux Jeux de la Coopération régionale de l&rsquo;océan Indien des sports adaptés (CROISA) en 2018 aux 25m nage libre<br />
	Vainqueur aux Jeux de la Coopération régionale de l&rsquo;océan Indien des sports adaptés (CROISA) en 2016 aux 25m et 50 m nage libre</p>

L'esprit et les valeurs développés à travers la pratique du sport:
Le travail d’équipe, le respect et la maîtrise de soi. Le sport m’a aussi aidée à devenir plus autonome.

Les clés de la réussite:
Il faut travailler dur et ne jamais se laisser décourager. Quand les choses deviennent difficiles, il faut surmonter les obstacles. Moi, je ne me laisse jamais décourager par mon handicap. J’ai commencé à marcher à 5 ans et à parler à 6 ans. Si j’y suis arrivée, c’est parce que j’ai persévéré. Chaque personne a un avenir. Moi, j’ai des rêves. Je veux devenir coach de natation et physiothérapeute. Un jour, je réaliserai ces rêves, mais il me faut travailler beaucoup. C’est ça la détermination.

La journée-type pendant la préparation:
La journée commence avec un bon petit déjeuner. Il faut que ce soit bien équilibré. Maman et moi, nous chantons du gospel, histoire de bien démarrer la journée. Elle est aussi coach sportif et je m’entraîne avec elle tous les jours. (NdlR : préparation physique et mentale) Trois fois par semaine, je vais à la piscine de Mare d’Albert pour m’entraîner avec les entraîneurs de la fédération, Rishi Purahoo et Jean-François Thomas. L’entraînement dure deux heures. Les mardis et samedis, je m’entraîne en salle avec Audrey Grancourt.

Les doutes: 
La peur de ne pas être à la hauteur

Objectif JIOI 2019: 
C’est ma première participation à cette compétition et je vais tout donner pour remporter une médaille d’or pour Maurice.

Une émotion forte: 
Je suis une fille très émotive et pour moi, chaque course est particulière. C’est à chaque fois un moyen de montrer que je suis aussi capable que ceux qui doutent de moi à cause de mon handicap.

Comment gérez-vous la concurrence ?
Je suis une personne qui est très stressée de nature. La prière et la présence de ma mère (NdlR : Anique Hillenbrand) m’aident à me calmer. Mon frère, John et ma soeur, Laetitia m’aident, également, à me détendre. Ils mettent de l’ambiance dans les gradins à chacune de mes compétitions. Ma famille c’est ma force. Je remercie également la «Mentally Handicaped Persons Sports Federation» pour son soutien. Le président, Jean-Marie Malépa nous aide énormément.

Sentiment ressenti lors demi l’hymne national: 
Un fort sentiment d’accomplissement personnel et de fierté.