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Violence: agressée par des collégiennes, une enseignante transférée

15 mai 2019, 15:15

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Violence: agressée par des collégiennes, une enseignante transférée

C’est le 3 mai qu’elle a obtenu son transfert. Histoire de ne pas aggraver la situation. Dans une lettre au ministère de l’Éducation, une enseignante qui compte 15 ans d’expérience soutient avoir été violemment agressée par une bande de collégiennes le mois dernier. «Zot ti pé rod touy mwa.» Elle a également porté plainte à la police. Quant à la ministre de l’Education, elle a assuré qu’une enquête est en cours.

 

L’express a interrogé l’enseignante. Elle explique que c’est à 14 heures, le vendredi 12 avril, que les faits se sont produits. Elle se trouvait alors dans une salle de classe, dans un collège à Bambous. Elle y travaillait comme Facilitator dans le cadre du Nine-Year Schooling. Des élèves en Grade 9 auraient commencé à faire du bruit près de la classe. C’est lorsqu’elle les a rappelées à l’ordre que la situation aurait dégénéré. L’enseignante affirme que les collégiennes l’auraient immobilisée et auraient même tenté de la déshabiller. Une autre, ajoute-t-elle, l’aurait frappée à l’estomac avec une pierre, tandis qu’une collégienne filmait la scène. Elle doit son salut à une enseignante qui serait intervenue.

«Je suis traumatisée par ce qui s’est passé ce jour-là. Je suis toujours sous traitement à l’hôpital et je n’arrive pas à travailler comme avant», dit-elle à l’express. Elle est catégorique: «Ce n’est pas la première fois que ce genre d’agression se produit et ce n’est pas la dernière.»

Au niveau du ministère de l’Éducation, une attention particulière est accordée à ce cas. Une enquête a été ouverte. Vendredi dernier, trois inspecteurs de la zone 4, dans laquelle se trouve le collège, s’y sont rendus pour interroger les élèves concernées. La Brigade des mineurs s’est également rendue sur place hier. Ce mercredi 15 avril, Leela Devi Dookun Luchoomun fait savoir qu’une enquête est en cours. «Nous avons introduit un cours pour apprendre aux enfants à contrôler leurs émotions. Ils doivent apprendre comment gérer ce qu’ils ressentent pour éviter ce genre de situation» a fait savoir la ministre de l’Education. 

Le recteur parle d’«exagération»

<p style="text-align: justify;">Si le ministère de l&rsquo;Éducation a ouvert une enquête sur cette agression, le recteur du collège parle, lui, d<em>&rsquo;&laquo;exagération&raquo;</em>. <em>&laquo;J&rsquo;avais informé l&rsquo;enseignante que je m&rsquo;occuperais de ce cas, mais elle n&rsquo;est jamais revenue vers moi.&raquo;</em> Une enquête interne, dit-il, a été menée. <em>&laquo;Nous avons interrogé les témoins oculaires de Grade 7.&raquo;</em> Le recteur parle de <em>&laquo;zones d&rsquo;ombre&raquo; </em>et soutient que les versions de l&rsquo;enseignante et des témoins de l&rsquo;incident sont différentes. Et puis, ajoute-t-il,<em> &laquo;comment une personne peut dire avec exactitude la dimension de la pierre qui a été lancée sur elle et se rappeler mot à mot des insultes pendant cette période de détresse ?&raquo;</em></p>