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Meetings du PTr: les «42 millions de dollars» qui intriguent

2 mai 2019, 10:27

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Meetings du PTr: les «42 millions de dollars» qui intriguent

Une somme de 42 millions de dollars soit environ Rs 1,5 milliard qui sont introuvables. Navin Ramgoolam a lâché ce montant lors de son discours au meeting du Parti travailliste (PTr) à Port-Louis. Le dirigeant des Rouges a fait état de ses informations selon lesquelles cette somme «a disparu» lors d’une transaction de transfert entre Maurice et l’Angola.

«Pu éna komisyon denket lor sa ousi ! Qui va rembourser ce trou de 42 millions de dollars ? Selon mes informations, cette transaction de transfert a eu lieu pendant que Bastos était en prison !» s’insurge Navin Ramgoolam.

Des sources de son entourage avancent qu’il s’agirait d’une série de transferts d’argent provenant d’un ou de plusieurs comptes que Jean-Claude Bastos de Morais détient à Maurice.

Une délégation angolaise avait fait le déplacement à Maurice pour rencontrer des membres du gouvernement afin de récupérer une partie des Fonds souverains qui se trouvaient à Maurice et que gérait Jean-Claude Bastos de Morais pour le compte de l’ancien président de l’Angola Eduardo Dos Santos. Selon Navin Ramgoolam, durant ces transactions, 42 millions de dollars se seraient volatilisés.

En essayant d’en savoir davantage, l’express a appris que le leader du PTr tient une personne en particulier dans son collimateur. Il s’agirait d’une personne, très proche d’un des dirigeants au gouvernement, ayant agi comme «négociateur» entre Angola et Maurice.

Interrogé pour plus de précision, le leader des Rouges s’est refusé à tout commentaire.

 

Les bons mots :

<p style="text-align: justify;">Ramgoolam : &laquo;Si Phoenix inn vinn New York, bé Port-Louis inn vinn Paris, Dubaï, Mumbai ensam.&raquo;</p>

<p style="text-align: justify;">&laquo;Tanki mo la, zot péna pu per, tanki zot la, mo napa per.&raquo;</p>

<hr />
<h2 style="text-align: justify;">La foule tient tête à la météo</h2>

<p style="text-align: justify;">Des chansons à la gloire du Parti travailliste (PTr) et de Navin Ramgoolam retentissaient depuis 8 heures devant la municipalité hier. La ville était déserte, sauf pour le comité organisateur, qui s&rsquo;affairait à tout peaufiner. Les membres s&rsquo;attendaient déjà à une foule conséquente et il fallait que le public derrière entende aussi les orateurs. 9 h 30, la foule était toujours clairsemée. Mais aucune inquiétude du côté des orateurs. <em>&laquo;Ban bis pou vini mem la&raquo;,</em> affirment-ils. Les têtes d&rsquo;affiche du parti étaient déjà sur l&rsquo;estrade, les <em>&laquo;diehards&raquo; </em>passaient des appels pour voir où sont les chefs agents. 10 heures, Patrick Assirvaden prend la parole et vire la <em>Mauritius Broadcasting Corporation</em>, tout en précisant qu&rsquo;il n&rsquo;a rien contre les employés de la radiotélévision nationale. Peu après, les bus arrivent, tous pratiquement en même temps. D&rsquo;un seul coup, la rue Desforges est prise d&rsquo;assaut.</p>

<p style="text-align: justify;">Hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux, tous sont vêtus de rouge, et ne sont découragés ni par le soleil de plomb ni par la fine pluie qui a suivi. Armés de leurs drapeaux et vuvuzelas, ils acclament chaque orateur. Lors des discours, les commentaires fusent. <em>&laquo;Vrémem Lutchmeenaraidoo inn dir li gagn onté avan li alé&raquo;</em>, dit une dame faisant écho au discours de Navin Ramgoolam.</p>

<p style="text-align: justify;">Esha, 9 ans, prête aussi une oreille attentive. Selon elle, Navin Ramgoolam a donné le transport gratuit aux enfants donc il faut qu&rsquo;il revienne au pouvoir. Devanand Ritoo, Vasant Bunwaree, mêlés à la foule, écoutaient sans faire de commentaire. Plus loin, Sundee Beedassy, ancienne présidente de la commission des femmes du MMM, est très attentive elle aussi. Mais elle se fait discrète.</p>

<p style="text-align: justify;">Après le meeting, pas de briyani. Ni de sorties à la plage. &laquo;<em>Létan pa tro bon dé toute fason. Zot tou pé ale lakaz</em>.&raquo; Dix minutes après la fin du meeting, les rues de Port-Louis étaient de nouveau désertes sauf pour le comité organisateur, qui s&rsquo;affairait cette fois à tout démonter.</p>