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Faure pose deux conditions à Mélenchon: «l’Europe et l’abandon du populisme»

30 avril 2019, 11:51

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Faure pose deux conditions à Mélenchon: «l’Europe et l’abandon du populisme»

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a posé mardi deux conditions, «l’Europe et l’abandon du populisme», à la proposition de Jean-Luc Mélenchon de créer une «fédération populaire» après les Européennes.

«Très bien Jean-Luc, si tu veux que nous nous retrouvions, il y a deux conditions : l’Europe et l’abandon du populisme», a répondu le député de Seine-et-Marne sur Cnews.

Dans un entretien à Libération le 24 avril, Jean-Luc Mélenchon a tenté de replacer une France insoumise en difficulté au centre du jeu à gauche en appelant à la création d’une «fédération populaire» : «si l’élection (européenne) nous en donne la force, nous assumerons de nouveau notre responsabilité. Nous proposerons de nouveau une fédération populaire à construire dans les élections suivantes et dans les mouvements écologiques et sociaux».

«C’est une nouvelle que j’ai accueillie avec plutôt bienveillance, c’est la première fois que Jean-Luc Mélenchon considère qu’il n’est pas celui qui va remplacer l’ensemble des forces progressistes et forces de gauche dans ce pays, donc c’est une évolution positive», s’est réjoui Olivier Faure.

«Mais il y a pour moi deux conditions qui sont très nettes», a-t-il ajouté.

«Je suis un Européen convaincu et je considère que (...) les grands défis, ceux du climat, ceux de la sécurité, ceux de l’emploi, tout ça ne peut être relevé que dans le cadre européen».

«Et le 2e sujet, c’est que je ne serai jamais un populiste (...) parce que c’est tourner le dos à notre propre histoire, l’histoire de France, l’histoire de la Révolution française», a-t-il expliqué.

«Cette histoire à laquelle je me rattache, elle n’est pas l’opposition entre la base et le sommet (...), elle est l’alliance de ce qu’il y a de meilleur chez les uns et chez les autres et la démagogie (...), je crois que c’est ce qu’il y a de pire en politique», a précisé M. Faure.

«La question, c’est: est-ce qu’on a besoin aujourd’hui dans notre pays d’une grande force à gauche qui permette de rééquilibrer ce que sont les nationalistes, à l’extrême droite, et ce que sont les libéraux avec Emmanuel Macron ? Je le crois, de toutes mes forces, parce que si ce débat se polarise uniquement sur ce débat entre nationalistes et libéraux, ça se finira très mal», a conclu le patron des socialistes.