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Chenilles légionnaires: «Rodrigues ne pourra produire de limon pendant un an»

13 avril 2019, 07:53

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Chenilles légionnaires: «Rodrigues ne pourra produire de limon pendant un an»

Incompréhension autour de l’embargo sur l’exportation du limon en provenance de Rodrigues. Depuis quelques jours, les échanges commerciaux entre l’île et Maurice sont en mode pause. La faute aux chenilles légionnaires. Sollicité, le commissaire de l’environnement à Rodrigues, Jean Richard Payendee, avance que Rodrigues ne pourra pas produire de limon pendant un an suivant le passage du cyclone Joaninha.

«Nous sommes un peuple résilient. Il est vrai que cela aura un impact économique, mais nous ne devons pas en pleurer pour autant. Il faut trouver une solution», indique-t-il. D’ajouter que les Rodriguais vont conserver ce qu’ils ont déjà. «Nous allons même exploiter ce que nous avons pour faire autre chose.» Nombreuses sont les plantations de maïs qui ont été affectées par les chenilles légionnaires, suivant le passage du cyclone Joaninha, poursuit le commissaire de l’environnement.

Et de faire ressortir que les planteurs appliquent les herbicides aux plantes restantes. «Dans un premier temps, je leur avais même préconisé de ne pas replanter le maïs. Mais nous avons décidé d’utiliser le maïs comme un appât pour ces chenilles. Ainsi, elles n’iront pas affecter les autres plantations», dit-il.

En outre, Jean Richard Payendee soutient que c’est une erreur des autorités de frapper d’embargo l’exportation du limon de Rodrigues. Situation que déplore également Johnson Roussety, leader du Front patriotique rodriguais. Selon lui, environ Rs 1 million de limons sont exportées à chaque voyage du bateau. D’ajouter qu’il n’y a aucune certitude que la chenille légionnaire se trouvait à Rodrigues avant d’atterrir sur le sol mauricien, ou vice versa.

Par ailleurs, à Maurice, on avance que la situation est sous contrôle. «Nous n’avons pas encore éradiqué les chenilles. Aucun autre champ n’a été affecté depuis les 28 connus. Par contre, les dernières pluies ont retardé l’application du traitement qui aurait dû se faire cette semaine», affirme Seelavarn Ganeshan, le Chief Executive Officer du Food and Agricultural Research and Extension Institute.