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Commerce: Trump pourrait annoncer la date de sa rencontre avec Xi Jinping

4 avril 2019, 21:24

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Commerce: Trump pourrait annoncer la date de sa rencontre avec Xi Jinping

Le président américain Donald Trump retrouve jeudi le vice-premier ministre chinois Liu He sur fond de spéculations sur une possible annonce de la date du sommet avec son homologue chinois Xi Jinping pour mettre fin à leur guerre commerciale.

La réunion, prévue à 16H30 (20H30 GMT) dans le Bureau ovale, sera scrutée avec attention après des semaines d’âpres négociations.

Washington, qui veut rééquilibrer les échanges commerciaux avec son partenaire asiatique, exige des changements «structurels» du système économique chinois, toujours dominé par des groupes publics subventionnés par l’Etat.

La Maison Blanche a laissé entendre que la date de la rencontre avec Xi Jinping pourrait enfin être annoncée. Une telle annonce signifierait que les deux parties sont près du but puisque le président américain avait indiqué il y a plusieurs semaines déjà qu’une rencontre au sommet permettrait «de régler les derniers points d’achoppement».

Quelques heures avant cette réunion, Donald Trump a une nouvelle fois envoyé des signaux contradictoires, se félicitant des progrès réalisés dans les discussions tout en brandissant la menace de ne pas signer d’accord.

«Ils veulent vraiment un accord», a-t-il déclaré. «Il faut que ce soit un bon accord. Si ce n’est pas un bon accord, nous ne signerons pas», a-t-il ainsi mis en garde.

Le locataire de la Maison Blanche dénonce invariablement le déséquilibre commercial entre les deux partenaires. L’an passé, le déficit commercial des biens avec la Chine a encore gonflé de 11,6% pour atteindre 419,16 milliards de dollars.

Pour obliger Pékin à changer ses pratiques jugées «déloyales», Washington a imposé en 2018 des taxes supplémentaires de 10 à 25% sur plus de 250 milliards de dollars de marchandises. Et Donald Trump a menacé de taxer la totalité des importations en provenance de Chine (539,5 milliards en 2018). Pékin a rétorqué en taxant les quelque 120 milliards d’importations américaines.

Si la Chine souhaite la levée de tout ou partie de ces taxes pour signer un accord, l’administration Trump voudrait conserver cette épée de Damoclès pour s’assurer que les mesures concédées par la Chine soient véritablement appliquées.

Dans un gage de bonne volonté, le gouvernement chinois a annoncé lundi qu’il maintenait la suspension de surtaxes douanières visant le secteur automobile. Ces droits de douanes supplémentaires de 25% avaient été initialement suspendues en décembre pour trois mois pour permettre aux deux parties de discuter dans un climat apaisé.

Liu He est arrivé plus tôt cette semaine dans la capitale américaine pour poursuivre les pourparlers. Il s’entretient depuis mercredi avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Mise en oeuvre

Les discussions «couvrent des problématiques qui n’avaient jamais été couvertes jusqu’à présent», a assuré mercredi Larry Kudlow, le conseiller économique de la Maison Blanche, citant le vol de la propriété intellectuelle, la cybercriminalité, les taxes douanières et les barrières non tarifaires.

«Nous espérons nous approcher un peu plus (d’un accord) cette semaine», a-t-il ajouté.

A l’issue de négociations à Pékin la semaine dernière, Washington avait assuré que les discussions avaient été «constructives» mais sans donner de détails sur la nature des progrès réalisés.

Selon le Financial Times, l’essentiel des questions en suspens a été résolu mais les négociations achoppent sur les modes de vérification de l’application de l’accord.

«On arrive à l’étape finale», a assuré au quotidien Myron Brilliant, vice-président de la Chambre de commerce américaine chargé des affaires internationales. «90% de l’accord sont bouclés mais les 10% restants sont les plus difficiles. C’est la partie la plus délicate et il faudra faire des compromis des deux côtés», a estimé ce responsable.

Pékin s’est déjà engagé à augmenter ses importations de produits agricoles américains tels que le soja ou les produits énergétiques en provenance du géant américain.

Robert Lighthizer et Steven Mnuchin ont eux maintes fois prévenu que tout accord devrait absolument inclure des mécanismes de mise en oeuvre du traité et des procédures de vérification qu’il se déroule tel que prévu.