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Opération des siamoises: le personnel de l’hôpital de Bangalore de tout cœur avec les Papillon

21 mars 2019, 15:00

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Opération des siamoises: le personnel de l’hôpital de Bangalore de tout cœur avec les Papillon

C’est une nouvelle qui a été accueillie avec une immense joie par les parents de Cléanne Papillon, hier, mercredi 20 mars. La petite, séparée lundi de sa siamoise Cléa, décédée, est désormais hors de danger. Son état de santé est jugé stable pour le moment par les médecins indiens de l’hôpital Narayana Hrudayalaya, de Bangalore. Si le bébé continue sur cette lancée, ses parents et elle pourront être de retour au pays d’ici trois semaines, affirment l’équipe médicale.

Hier matin, les parents étaient très tôt au chevet de leur enfant âgée de deux mois et demi maintenant. Afin que la petite ne reste pas statique et réagisse plus rapidement, les infirmières ont appris à Marie Hélène Papillon comment faire des gestuels destinés au bébé. «Elle reconnaît la voix de sa mère quand cette dernière lui parle et réagit à cela. Il faudra aussi lui faire faire d’autres exercices pour qu’elle s’habitue», confient les infirmières.

Les employés de l’hôpital Narayana Hrudayalaya sont aux petits soins avec les Papillon car cela fait deux mois qu’ils les côtoient chaque jour. «We are very sad for the one baby», font-ils valoir. Rajesh Kumar est le Hospitality Manager de l’International Wing de l’établissement et il a suivi de près les parents. Il avance que, chaque jour, il rend visite aux Papillon.

«Tellement uniques»

Avant l’opération de lundi, plusieurs employés de l’aile internationale de l’hôpital ont rendu visite aux siamoises. «Elles sont tellement uniques. Si petites. Nous nous sommes attachés à elles car leurs parents sont des gens bien», témoigne la réceptionniste de l’International Wing. D’ailleurs, Ian et Marie Hélène Papillon sont tellement proches de ces employés que durant le repas du soir, ces derniers n’hésitent pas à partager leur nourriture avec le couple mauricien.

Les médecins et les infirmiers eux non plus ne sont pas indifférents face à ce cas. Le Dr Gunesh, qui a suivi les petites, n’hésite pas à appeler Ian Papillon à tout moment, pour lui parler de l’état de santé de Cléanne. «Je l’appelle moi aussi à chaque heure, si j’ai un doute. Il n’hésite pas à me répondre… Cela même si c’est en week-end», dit Ian Papillon. Même les médecins d’autres départements de l’hôpital connaissent les siamoises. «It’s sad to know one did not survive», déclarent-ils.

Le Dr Ashley D’Cruz et le fondateur de l’hôpital, le Dr Devi Shetty, que nous avons rencontrés hier matin, expliquent qu’eux aussi ont été très préoccupés par Cléa et Cléanne. C’était la première fois qu’ils ont eu à faire face à un cas médical aussi compliqué. «I have done over 15 000 heart surgeries. I never came across this type of case», souligne le Dr Shetty, le Chairman de l’hôpital.