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Ashwinee et Bantee cueillent le thé depuis 50 ans…

1 mars 2019, 02:30

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Ashwinee et Bantee cueillent le thé depuis 50 ans…

Ashwinee Seechrun est cueilleuse de thé dans les champs à Bois-Chéri. Cela fait plus de 50 ans qu’elle ploie sous les lourds sacs de feuilles récoltées. Cette mère de famille cueille les feuilles de thé depuis l’âge de 16 ans, comme sa mère l’avait fait avant elle et comme le font la plupart des femmes de la localité.

«Je ne sais rien faire d’autre que ce métier, mais grâce à lui, j’ai pu subvenir aux besoins de ma famille.» Pendant la haute saison, Ashwinee Seechrun commence à travailler dès 5 heures du matin et elle travaille dur jusqu’à 11 heures dans la journée. Elle cueille ainsi environ 30 à 40 kilos de feuilles. «Grâce à ce métier, j’ai pu construire ma maison et élever mes enfants», confie Ashwinee Seechurn.

Bantee Manmode, âgée de 60 ans, abonde dans le même sens. «J’adore ce que je fais.» Elle et Ashwinee se connaissent depuis leur jeune âge.«Ashwinee li mo kamarad kas dité.» Bantee ajoute également que la cueillette est rendue plus facile après la pluie.

Une bonne cueillette est celle qui se fait durant les 15 premiers jours après le bourgeonnement des feuilles. «Bann fey ki soft ek ki donn bon parfin samem bon pou dité», déclare avec assurance Ashwinee Seechurn. «C’est dommage que les jeunes d’aujourd’hui ne s’intéressent plus à ce métier», ajoute-t-elle.

C’est un plaisir qpour elles de au milieu du champ. Elles se munissent d’ordinaire d’une paire de bottes, d’une jupe et d’une chemise aux manches longues et d’un chapeau de paille. «Nous devons être bien protégées à cause de l’ardeur du soleil qui nous accable.»

La cueillette est la première étape du processus de fabrication du thé. C’est une étape fondamentale pour obtenir un thé de qualité. C’est un travail minutieux qui est effectué des deux mains. Il nécessiteÒ beaucoup d’expérience. C’est la raison pour laquelle les jeunes de nos jours ne s’intéressent pas à la cueillette de thé. «Les jeunes n’ont point de patience pour ce métier», souligne Bantee.