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Élections villageoises: le Solicitor General pris à contre-pied

27 février 2019, 21:21

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Élections villageoises: le Solicitor General pris à contre-pied

De confusion en confusion. Ainsi peut se résumer la situation au sein des administrations des villages. D’abord, une lettre émanant du Solicitor General, signée par le Principal State Counsel, envoyée au ministère des Collectivités locales, a indiqué que tous les présidents, vice-présidents de village, conseillers de district ou présidents ou viceprésidents des conseils de district demeurent en poste jusqu’aux prochaines élections, en 2020. Sauf s’ils démissionnent de leur propre gré. Cette lettre a été émise dans le sillage de deux litiges en cour qui contestent des élections de remplacement de deux conseillers de district dans l’Est. 

Or, une semaine après, voilà que le ministère des Collectivités locales envoie une lettre aux Chief Executives des conseils pour les informer qu’un conseil de village ne peut se prévaloir du droit de proposer une motion de remplacement contre un conseiller de district. Mais au niveau du conseil de village uniquement, la même circulaire affirme qu’une motion de blâme est possible comme prévu sous l’article 36 de la Local Government Act. Cette section prévoit que si un président ou vice-président d’un conseil de village ne dispose plus de la majorité, une motion de blâme peut être déposée contre lui. S’il se retrouve en minorité, il est révoqué par le ministre. Ce qui suppose donc une élection pour le remplacer. Or, selon les amendements apportés dans le sillage du renvoi des élections villageoises à 2020, tous ceux qui sont en poste y resteront jusqu’aux prochaines élections.

Des lettres qui sèment la confusion parmi des conseillers. Kamal Gujadhur, président du conseil de district de Savanne, dit ne pas être au courant de ces lettres. Sunael Purgus, président du conseil de district de Pamplemousses, répond qu’il cherchera des informations lors d’une réunion, prévue aujourd’hui. Et un ancien président d’un conseil de district allègue qu’il y a beaucoup d’irrégularités dans ce qui se passe au sein des conseils de district. Il est d’avis qu’il faut chercher un éclairage de la cour. Mais, ajoute-t-il, personne ne dépensera son argent pour cela.