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Squatters à Camp-Ramdin: Pooja, son père de 80 ans et d’autres familles expulsés

24 février 2019, 10:05

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Squatters à Camp-Ramdin: Pooja, son père de 80 ans et d’autres familles expulsés

Elles devront plier bagage aujourd’hui, dimanche 24 février, selon une missive datée du 24 janvier 2019. Pourtant, cela fait 50 ans que certaines d’entre elles y habitent. Une douzaine de familles de squatters ont en effet reçu l’ordre d’évacuer le terrain sur lequel elles se sont installées, à Camp-Ramdin, anciennement La Flora Tea Estate. Cela, à la suite une liquidation judiciaire et après qu’un acheteur a décidé d’en faire l’acquisition.

Depuis qu’ils ont reçu l’ordre d’expulsion, Pooja et son père, handicapé et âgé de 80 ans, ne savent plus vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. Idem pour sa voisine de 70 ans. Les conditions dans lesquelles vivent ces familles ont beau être modestes, les maisons insalubres, elles ont tout de même un toit, aussi précaire soit-il, au-dessus de leurs têtes.

Résignés, Pooja et les autres demandent au moins un mois de délai. Pour cela, ils se sont tournés vers l’Attorney General, Maneesh Gobin. Ce dernier n’étant pas à Maurice, son attaché de presse nous a signifié que l’affaire relevait des députés de la circonscription. Du côté du ministère de la Sécurité sociale, pas de réponse.

Le terrain en question était autrefois sous culture de canne et de thé. Les «squatters», dont le père de Pooja, sont, en fait, des anciens employés de La Flora Tea Estate. Ce sont les anciens employés de «M. Ramdin», qui leur avait autorisé à s’y installer. Celui-ci dit d’ailleurs ne pas être au courant de l’ordre d’expulsion. En attendant, l’épée de Damoclès est toujours suspendue au-dessus de la tête de Pooja et de ses voisins d’infortune.