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«Les macaques de Maurice conviennent à la recherche médicale»

12 février 2019, 17:51

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 «Les macaques de Maurice conviennent à la recherche médicale»

Lors d’une conférence de presse, ce mardi 12 février, la Cyno Breeders Association (CBA) a fait le point sur la recherche biomédicale sur les animaux. Elle s’est également attardée sur le rôle ainsi que l’importance des macaques de Maurice pour l’avancée de la médecine. 

Présente à cette rencontre, le Dr Cindy A. Buckmaster, présidente de la Texas Society for Biomedical Research d’Americans for Biomedical Progress et de la National Animals Interest Alliance, explique que la recherche médicale est divisée en deux phases : la recherche de base et la recherche appliquée. «La recherche de base constitue l’information requise pour comprendre la façon dont notre corps fonctionne naturellement.»

Le Dr Cindy A. Buckmaster fait ressortir que la recherche biomédicale sur les animaux a beaucoup aidé en ce qui concerne la recherche appliquée. «Nous bénéficions tous, chaque jour, des avancées médicales et scientifiques apportées par la recherche sur les animaux.» Parmi ces bénéfices, elle cite, entre autres : l’anesthésie, le MRI, les antibiotiques, de nombreux types de vaccins, ainsi que des avancées remarquables dans la lutte contre des maladies tels que le cancer, le sida ou la maladie de Parkinson.

Concernant l’utilisation des macaques mauriciens, le Dr Cindy A. Buckmaster avance que ces animaux conviennent à des fins de recherche scientifique. «J’ai d’ailleurs eu l’occasion de visiter les centres d’élevage lors de ma visite à Maurice et j’invite tous ceux qui ont encore des doutes sur la manière dont ils sont traités à en faire de même avant de se faire une opinion définitive.»

Toutefois, précise-t-elle, au fil des années, les avancées scientifiques nécessitent de moins en moins l’utilisation des animaux. «Nous ne sommes malheureusement pas encore prêts pour enlever complètement les animaux de l’équation. Il y a bien la technologie ‘organs-on-chip’, qui est encore en phase de développement, mais elle n’a pas encore été validée. Nous espérons y arriver d’ici 2035 pour remplacer les animaux dans certains domaines. Je peux vous dire que si nous y parvenons, ce sera le plus beau jour de ma vie.»

Le Dr Cindy A. Buckmaster insiste sur le fait que les animaux sont anesthésiés en cas de douleur. On leur procure également des antibiotiques, des antidouleurs et ils sont suivis durant 24 heures par un vétérinaire spécialisé après chaque opération. «C’est toujours très pénible pour les chercheurs lorsqu’ils doivent euthanasier les animaux qui les accompagnent lors de leurs recherches. Il y a une vraie affection qui est créée, car ce sont des êtres que nous côtoyons et dont nous prenons soin chaque jour», affirme-t-elle. 

Également présents, Bruno Julienne et Nada Padayatchy, respectivement président et vice-président de la CBA, abondent dans le même sens. D’ailleurs, ils invitent tout le monde à venir visiter leur centre d’élevage. «Nous sommes ouverts aux visiteurs et il y a une vraie transparence», souligne Nada Padayatchy.