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Centre Nelson Mandela: arbres généalogiques pour descendants d’esclaves

1 février 2019, 19:50

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Centre Nelson Mandela: arbres généalogiques pour descendants d’esclaves
 
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Pouvoir remonter aux origines de sa famille, avec précision, surtout si on est descendant d’esclaves. C’est une des missions que s’est donnée le Centre Nelson Mandela pour la culture africaine et créole, sis à La-Tour-Koenig. Bon nombre de nos concitoyens ont pour ancêtres des esclaves qui venaient tout particulièrement du Mozambique et de Madagascar. Le Centre Nelson Mandela a ainsi un projet de recherche, baptisé «Généalogie/origines», en cours depuis 1996, qui a permis à de nombreuses personnes de retracer leur ascendance africaine.

Les données obtenues auprès du Centre Nelson Mandela indiquent, par exemple, qu’en 1835, à l’abolition, il y avait 43 384 esclaves selon un relevé figurant sur des registres obtenus des Archives nationales de Maurice et du Public Records Office de Londres. Aujourd’hui, avec les recherches généalogiques, le Centre Nelson Mandela peut mettre en place une structure où des familles, descendantes d’esclaves, peuvent retracer leurs origines.

Stéphan Karghoo, Research Officer au Centre, avance que ce projet de recherche est un succès. «Nombreux sont ceux qui ont déjà leur arbre généalogique. Il est important d’apprendre plus sur nos racines, c’est comme une pièce d’identité», indique-t-il.

Un exemple parmi d’autres : Guy Mérite, 83 ans. Le vieil homme est un de ces descendants d’esclaves qui a pu compléter son arbre généalogique. À présent, il connaît l’origine de ses ascendants qui ont vécu l’ère de l’esclavage et de l’apprentissage juste après l’abolition. Nous l’avons rencontré.

«Connaître l’histoire de ma famille est, pour moi, plus qu’important», fait valoir Guy Mérite. Cet habitant de d’Épinay confie que sa mère lui racontait l’histoire de ses arrière grands-parents. Par la suite, il a pu retracer les certificats de naissance de ses aïeux. Après plusieurs années de recherche, il a pu constituer la liste de ses grands-parents, en 2001.

Ainsi, tout commence lorsqu’Azor Dambel, natif de Madagascar (né en 1800), esclave emmené de force à Maurice, se marie avec Clarisse Tranquille (née aux Pamplemousses, en 1807). Les deux sont les arrière-arrière-grands-parents de Guy Mérite. De leur union est née Éliza Tranquille.