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AC Milan: Bakayoko, de bas en haut

25 janvier 2019, 15:56

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AC Milan: Bakayoko, de bas en haut

Tiémoué Bakayoko a retourné San Siro. Annoncé proche d'un retour anticipé à Chelsea après trois premiers mois horribles à l'AC Milan, le milieu de terrain français est désormais l'un des maillons forts du club lombard, toujours en course pour une qualification en Ligue des Champions.

Le point le plus bas a été atteint dès le premier match. Lors de la 2e journée de championnat le 25 août à Naples, le Milan mène 2-1 quand Gennaro Gattuso fait entrer Bakayoko, tout juste arrivé en prêt de Chelsea, au poste de N.6.

Vingt minutes plus tard, Naples est repassé devant (3-2) et pour ses débuts en Italie, l'ancien Monégasque a vécu un cauchemar, encore assombri par les déclarations cassantes de son coach après le match.

Pour Gattuso, Bakayoko (24 ans), pourtant international (une sélection) et qui a déjà joué une demi-finale de Ligue des Champions avec Monaco, est encore «un joueur à construire».

«Bakayoko doit apprendre à recevoir le ballon et à orienter son corps, beaucoup de petites choses. Aujourd'hui il a tout raté mais on y travaille. Il faut plus qu'une semaine pour enlever ses défauts à un joueur», lance, impitoyable, le coach milanais.

Quelques jours plus tard, Gattuso était revenu sur le sujet, assurant qu'il avait été «mal interprété» et qu'il ne «balançait jamais de la merde sur (ses) joueurs».

Mais malgré ce relatif rétropédalage, Bakayoko a eu du mal à chasser cette première impression plus que négative et son acclimatation n'a pas été simple.

Pas titularisé en championnat avant le mois de novembre, l'ancien Monégasque a d'abord joué des bouts de matches, sans briller. 

En octobre, il est même remplacé dès la pause en Ligue Europa face au Betis Séville, les doutes quant à sa valeur réelle grossissent encore après sa saison moyenne à Chelsea, et le bruit commence à circuler d'un retour prématuré à Londres.

Desailly plus technique

Moins de trois mois plus tard, Bakayoko est pourtant devenu le meilleur joueur de son équipe et Milan cherche comment financer les 35 millions de son option d'achat à la fin de la saison.

«Ma progression ? Je ne crois pas que quelque chose ait changé. J'ai juste continué à m'entraîner et à travailler dur. Et quand on fait les choses bien, les résultats arrivent», a simplement jugé le joueur au mois de décembre.

Plus concrètement, Bakayoko a profité de la blessure de l'Argentin Lucas Biglia et d'un passage au 4-4-2 pour trouver ses marques. Moins exposé dans ce système, il a pu y imposer ses qualités physiques et sa sûreté dans la première passe. Et il a convaincu Gattuso.

«La plus grande surprise, c'est sur le plan tactique, surtout en si peu de temps. Il a vraiment cru à ce qu'on lui proposait et on espère que ça va continuer», a déclaré «Rino» après une victoire 2-1 contre Parme au début du mois de décembre.

Et trois mois à peine après son sévère premier jugement, l'entraîneur milanais a offert à son milieu de terrain un sacré compliment: «J'ai eu l'impression de voir Desailly, en plus technique».

Pour la suite, Timù, comme on l'appelle en Italie, sait que pour lui comme pour tous les joueurs prêtés, tout dépendra d'une qualification pour la Ligue des Champions. Car sans les ressources financières de la C1, Milan ne pourra probablement pas payer son option d'achat.

Actuellement 4e, le Milan est pour l'instant dans les temps. Mais samedi, les rossoneri ont un match compliqué à domicile face à Naples. L'équipe contre laquelle pour Bakayoko, tout avait (mal) commencé.