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Corruption alléguée aux conseils de district du Nord: l’ICAC alertée

31 décembre 2018, 09:00

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Corruption alléguée aux conseils de district du Nord: l’ICAC alertée

Entre Rs 100 000 et Rs 1 million. Voilà le montant que certaines personnes allèguent avoir versé afin d’obtenir un permis de construction auprès des conseils de district du Nord. Ces allégations, contenues dans une lettre de dénonciation, ont atterri à l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Celle-ci devrait ouvrir une enquête sur les agissements de certains conseillers qui n’hésiteraient pas à soutirer de  l’argent auprès des «petits entrepreneurs» souhaitant se lancer dans un projet de construction.

C’est le cas notamment d’un habitant de Rivière-du- Rempart, qui a dénoncé toute cette affaire après avoir toutefois payé la somme réclamée pour faire avancer son dossier. Selon certaines sources, c’est une pratique courante pour les gros projets de développement où le montant des pots-de-vin peut varier, pour un conseiller, entre Rs 600 000 et Rs 1 million. «Avec les nombreux projets hôteliers et fonciers dans la région Nord actuellement, on peut facilement imaginer le pactole», explique une source. Selon elle, il faudrait savoir dans quelles conditions des permis ont été accordés pour la construction de morcellements qui ont été durement affectés par les inondations ces derniers temps.

Outre des lettres de dénonciation envoyées à la commission anticorruption, des plaignants ont également averti les élus de la circonscription. Interrogé, Sudesh Rughoobur, député du no 6 (Grand-Baie–Poudre-d’Or), affirme avoir reçu plusieurs plaintes. «Je suis au courant de certains faits et j’estime que certains éléments sont effectivement très troublants.» Il est d’avis qu’il faudra impérativement une enquête de l’ICAC pour faire la lumière sur ce scandale. Et de préciser que ceux qui sont venus le voir auraient balancé le nom de deux ou trois membres des conseils de district du Nord qui seraient impliqués dans des affaires de corruption.

Sudesh Rughoobur envisage également d’alerter le Premier ministre à la rentrée. Le député affirme par ailleurs qu’il faudrait apporter des amendements à la Local Government Act afin de revoir le nombre de conseillers par rapport aux techniciens siégeant au sein du Building and Land Use Permit Committee afin d’éliminer toute perception de corruption à ce niveau.