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Permis pour camper: les Mauriciens réticents

29 décembre 2018, 20:30

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Permis pour camper: les Mauriciens réticents

Flic-en-Flac, Mon-Choisy, Pereybère, Belle-Mare, Le Morne, La Cambuse… Les plages accueilleront des milliers de personnes durant les premiers jours de la nouvelle année. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui envisageront d’y rester quelques jours. Mais pour y séjourner sous une tente, il leur faut désormais un permis. La Beach Authority sera d’ailleurs plus stricte à ce sujet cette année. Au grand dam des quelques Mauriciens que nous avons rencontrés.

Sandra sait qu’elle aura besoin d’un permis pour aller camper sur la plage de Pereybère. Elle l’a appris l’année dernière, lors de sa première soirée à la belle étoile. «Nous ignorions qu’il nous fallait un permis. De notre plein gré, nous sommes allés au poste de police de Grand-Baie pour leur faire savoir que nous allions passer une nuit sur la plage en famille mais sous nos tentes.» C’est alors qu’elle a appris qu’il lui fallait le document. «Mais ils nous ont quand même accordé une autorisation.» En tout cas, elle est réticente à l’idée de retenter l’expérience en famille.

Pourtant, le communiqué informant le public qu’il faut faire une demande auprès de la Beach Authority pour entreprendre des activités sur la plage date du 9 février 2016. Les campeurs doivent se manifester 21 jours avant. Ce qui déplaît aux campeurs.

À l’instar de Fazil et d’Anil, que nous avons rencontrés à Mon-Choisy et qui disent réfléchir à deux fois avant de décider de camper sur la plage. «Surtout en ce moment… Nous sommes en période cyclonique. Comment pouvons-nous projeter de camper 21 jours en avance et savoir quel temps il fera ?» s’insurgent-ils.

Intransigeante

Un peu plus loin, Ludovic s’interroge : «Comment la police empêchera-t-elle une personne de camper ? Surtout en cette période où les esprits seront plus échauffés que d’ordinaire ?»

La Beach Authority est, elle, intransigeante. Son directeur, Dhuneeroy Bissessur, fait comprendre que la police de même que les garde-côtes veilleront au grain pour que tout se fasse dans l’ordre. «Plusieurs campeurs ont fait une demande en bonne et due forme pour avoir le droit de camper sur les plages.»

Les interdictions

Depuis le 27 novembre, le public a été informé qu’il est interdit d’allumer des pétards et feux d’artifice sur les plages. À moins d’avoir eu l’autorisation auprès de la Beach Authority. Même les hôtels sont concernés. Ces établissements devront installer une plateforme à 100 mètres du lagon pour y placer leurs équipements le 31 décembre. La Beach Authority veut ainsi éviter qu’il y ait des blessés.