Publicité

Sodomie: «2019 année électorale, pas le moment d’en parler», selon Bérenger

16 décembre 2018, 15:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Sodomie: «2019 année électorale, pas le moment d’en parler», selon Bérenger

«Certes, il faut y apporter des changements. Mais en 2019, ce sera une année électorale.» Et pour Paul Bérenger, «ce n’est pas le moment d’en parler ni de débattre de ce sujet aussi controversé que l’avortement ou la peine de mort». C’est ce que le leader du MMM a déclaré hier, samedi 15 décembre, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Il réagissait, en fait, au forum ayant pour thème «Promoting and Protecting Human Rights for LGBTI Persons», organisé durant la semaine écoulée. Forum qui a relancé le débat sur la dépénalisation de l’article 250 du Code pénal ayant trait à la sodomie. L’Attorney General, Maneesh Gobin, a concédé que cette loi, héritée des Britanniques, est «archaïque» et a assuré que celle-ci sera revue. 

Paul Bérenger estime, lui aussi, que la loi concernant la sodomie est «une loi archaïque, une loi des Britanniques datant de 1838». Et, ajoute-t-il, «il faut la changer». Mais encore faut-il voir comment.  

Sollicité pour une réaction, le directeur de Prévention, information et lutte contre le SIDA (PILS), Nicolas Ritter, souligne qu’en remettant le débat à plus tard, Paul Bérenger sous-estime l’intelligence des Mauriciens. «Il n’y a pas de mauvais ni de bon moment pour en discuter. Cela fait longtemps, que l’article 250 du code pénal aurait dû disparaître de nos lois. C’est une aberration. C’est une loi coloniale qui n’a pas lieu d’exister.»