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Écosystème: la formation pour réduire l’impact des activités humaines

12 décembre 2018, 12:25

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Écosystème: la formation pour réduire l’impact des activités humaines

Éco-Sud s’est lancée dans la formation des skippers afin qu’ils impactent moins sur les espèces dans notre lagon.

Donner une formation à ceux qui font de la mer leur gagne-pain. Voilà l’idée que poursuit Éco-Sud et son programme Lagon Bleu afin de sensibiliser les skippers et rendre les sorties en mer moins stressantes pour les espèces vivant dans le lagon.

L’une des attractions majeures de la région de Blue-Bay reste les bateaux à fond de verre (Glass bottom), mais certaines pratiques ont eu un impact négatif sur le gagnepain de leurs skippers. Lagon bleu, le programme pour la protection du lagon de l’organisation non gouvernementale (ONG) Éco-Sud, a lancé depuis plus de deux ans un programme de formation pour les skippers de la région de Blue-Bay. Cette formation avait pour objectifs d’enseigner aux guides participants les pratiques plus écologiques dans la région, ainsi que ce qui est à connaître sur l’écosystème dans le lagon de Blue-Bay. À la fin du mois d’octobre, ce sont 26 guides, qui ont été formés, après une première cuvée de 19 en 2016. Ce cours de formation a été organisé en collaboration avec Field Guides Association of Southern Africa. Cette dernière a contribué à la formation afin de promouvoir les travaux de conservation et la réhabilitation des travaux sur l’héritage culturel et naturel de l’Afrique du Sud.

Les skippers eux-mêmes, aussi bien ceux travaillant sur les bateaux que ceux travaillant sur la plage et dirigeant les touristes, se sont montrés très réceptifs à cet exercice de formation. «Après que le premier groupe a été formé, nous avons été plusieurs à nous renseigner pour savoir si ce serait fait à nouveau», explique Yolande Hennequin, qui travaille pour la compagnie d’excursion en mer Les Dauphins. Yolande accompagne les clients jusqu’aux bateaux. «Même si je ne suis pas toujours en mer, parfois je les accompagne durant les sorties. Et il me faut comprendre quelles sont les bonnes pratiques et habitudes à observer.» Ces pratiques et habitudes comprennent plusieurs choses simples, comme par exemple ne pas jeter du pain à la mer pour attirer les poissons. Le pain n’étant pas adapté à leur biologie, cela peut les rendre malades. Mais plus que de leur inculquer les bonnes attitudes à adopter durant les excursions, le cours a aussi permis aux skippers de faire le point sur la biodiversité à protéger dans la région de Blue-Bay.

«Avec cette formation, maintenant on en sait plus sur ce qu’il faut faire pour que le lagon reste en vie. C’est aussi notre gagne-pain. Un lagon mort ne sert à personne», ajoute pour sa part Juliano Godère. «Protéger le lagon est aussi notre responsabilité, on en a besoin. C’est pour cela que je me suis vite enregistré pour suivre le cours. J’ai vite compris son importance. Et je recommanderai même de l’organiser ailleurs, là où d’autres skippers travaillent autour de l’île.»

Les connaissances transmises durant les cours ont permis aux skippers d’avoir des connaissances supplémentaires et leurs clients seront plus réceptifs aux informations qu’ils sont désormais capables de leur fournir.

«Il y avait des choses que nous ne savions pas ou dont nous avions une mauvaise idée dès le début. La formation de Marine Guide nous a permis de pallier cela. Et cela nous aide encore plus. Désormais, on est capable de transmettre ces informations aux touristes», explique Isabelle Claire.

Ce programme n’est qu’un de ceux dans lesquels Éco-Sud englobe le public et les opérateurs oeuvrant au sud du pays. Outre les nettoyages et un projet de ferme de corail, cette organisation non gouvernementale s’est aussi lancée dans la création d’une aire marine protégée volontaire. Un projet de protection du lagon qui fonctionne avec la collaboration des habitants, des pêcheurs et des skippers.