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Procès pour viol: porter un string, une preuve de consentement ?

16 novembre 2018, 13:26

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Procès pour viol: porter un string, une preuve de consentement ?

«Vous devez prendre en considération ce qu’elle portait. Elle avait un string avec de la dentelle devant.» Propos de l’avocate d’un jeune homme accusé de viol sur une adolescente de 17 ans. C’est la «preuve» que l’avocate a produite en Cour pour faire la démonstration que la jeune fille était attirée par l’homme et qu’elle aurait consenti à avoir des relations sexuelles avec lui.

C’est en Irlande que cela s’est produit, début novembre. L’accusé a finalement été acquitté. Mais cette affaire a provoqué un véritable tollé dans le pays. Et n’a pas laissé insensibles des parlementaires, notamment Ruth Coppinger.

 
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En effet, en pleine séance parlementaire mardi 13 novembre, la parlementaire a tiré de sa manche un string en dentelle de couleur bleue. «Cela peut sembler embarrassant de montrer un string ici… comment pensez-vous qu’une victime de viol ou une femme ressent lorsque ses sous-vêtements sont montrés en Cour ?» a-t-elle lancée, remontée. À la suite de quoi elle a demandé que les juges et jury suivent une formation obligatoire sur ce qui peut et ne peut être produit en Cour.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses Irlandaises se sont mobilisées en lançant le hashtag #ThisIsNotConsent. Elles ont massivement posté des photos de strings de toutes les formes, couleurs et matières. Et mercredi 14 novembre, elles ont organisé une mobilisation citoyenne, parsemant les marches menant au tribunal de sous-vêtements féminins. Une corde à linge, où avaient été étendus des strings, a aussi été placée à Dublin.