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Changement climatique et durabilité: les jeunes au front

14 novembre 2018, 02:33

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Changement climatique et durabilité: les jeunes au front

Après deux années à faire la part belle à la sensibilisation sur l’environnement et au changement climatique et ses effets sur les petites îles, la Conference of Youth (COY) 14 était axée sur les solutions à trouver. Ce rassemblement de jeunes, qui en est à sa troisième édition, s’est tenu à Pointe-Jérôme, à Mahébourg, du 2 au 4 novembre. L’objectif, cette fois, ne se limitait pas qu’à fournir des idées mais à les concrétiser en projets viables, voire en entreprises sociales.

Mettre en pratique les compétences acquises afin de développer des projets en faveur de la cause environnementale était, en effet, la suite logique du travail abattu ces deux dernières années. Raison pour laquelle des ateliers de «climate change diplomacy», d’«institutional leadership» et d’«entrepreneurship» étaient au programme. Il s’agit d’armer les jeunes d’un maximum de connaissances pour les aider à mettre sur pied leurs propres projets.

Ces projets sociaux, explique Sidharta Runganaikaloo, Focal Point de SIDS Youth AIMS Hub (SYAH) Mauritius et coordinatrice de la COY, doivent pouvoir répondre aux besoins de la société moderne et en crise. Ce qu’essaie aussi de faire la COY dorénavant, c’est attaquer les problèmes mais en allégeant le fardeau des consommateurs en invitant les entreprises à agir. À Maurice, souligne la coordinatrice, certaines entreprises ont déjà fait un premier pas, en bannissement par exemple les pailles en plastique en les remplaçant par celles faites à partir de matériaux naturels.

La prochaine étape serait de faire interdire le «single-use plastic» ou même d’introduire un système de cashback sur les bouteilles en plastique. Ce qui encouragerait davantage le recyclage. Un système qui a déjà sa place dans plusieurs pays étrangers, dont certaines régions de l’Inde.

 Investissements conséquents

Le hic : ce genre de projet demande des investissements conséquents. Et qui dit investissements massifs dit introduction difficile. Ce qui pousse Sidharta Runganaikaloo et Chetan Gukhool, coordinateur de la COY et représentant du Rotaract Club de Mahébourg, à penser que «si plus de gens demandent quelque chose, il y a plus de chances de l’obtenir».

La conférence a regroupé une cinquantaine de jeunes de plusieurs ONG, triés sur le volet, en comptant sur l’effet boule de neige. Que ces derniers puissent atteindre un maximum de personnes autour d’eux.

Les trois jours de la COY 14 ont ainsi fait écho au Talanoa Dialogue, qui émane des îles Fiji et qui aborde la question du changement climatique. Celui-ci pose trois questions qui ont servi de fil conducteur. Where we are? – «C’est un état des lieux en tant que Mauriciens», explique Sidharta Runganaikaloo. Where do we want to go? – un volet qui traitait des moyens d’introduire des lois pour les interdictions et comment secouer le gouvernement. How do we get there? – à laquelle les participants ont répondu en travaillant en petits groupes afin d’identifier des projets qui peuvent éventuellement aboutir à des solutions aux problèmes environnementaux régionaux ou nationaux ou idéalement à toutes les îles.

Enfin, indiquent-ils, plusieurs stakeholders sont prêts à contribuer à la réalisation des projets qu’ils estiment viables et susceptibles d’avoir un impact positif significatif sur l’environnement. «Nous sommes une île mais pas seule. Nos problèmes sont communs à ceux des milliers d’autres îles», ont-ils rappelé.

Qu’est-ce que la COY ?

<p>La COY a lieu en amont de la conférence annuelle sur le changement climatique des Nations unies dans les pays du monde. Elle est organisée par YOUNGO, avec le concours</p>

<p>d&rsquo;organisations locales. À Maurice, il s&rsquo;agit de SYAH Mauritius et du Rotaract Club de Mahébourg. La COY est une plateforme régionale, qui permet à Maurice et à d&rsquo;autres îles d&rsquo;être représentées et de faire entendre leur voix à la Conference of parties (COP) à travers YOUNGO. Cette année, des invités venus des Comores et de Madagascar étaient présents.</p>