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Journalistes tués: «Dans 9 cas sur 10, les meurtriers restent impunis», 14 pays épinglés

2 novembre 2018, 17:15

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Journalistes tués: «Dans 9 cas sur 10, les meurtriers restent impunis», 14 pays épinglés

Plus de 1 010 journalistes et professionnels des médias ont été assassinés depuis 2006, selon l’UNESCO. Et rien que de janvier à ce jour, Reporters sans Frontières en a recensé plus de 56. Le dernier cas en date, le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. 

Alors que ce vendredi 2 novembre marque la Journée internationale contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes, dans un rapport publié jeudi 1er novembre, l’UNESCO s’alarme du fait que «dans neuf cas sur dix, les meurtriers (des journalistes) restent impunis». Pour l’organisme, «l’impunité mène à un plus grand nombre d’assassinats et représente souvent un symptôme d'aggravation des conflits et d’effondrement des systèmes de droit et de justice». 

L’Unesco a institué la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes après l’assassinat au Mali, le 2 novembre 2013, des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon. 

En marge de cette Journée internationale, le CPJ (Committee to Protect Journalists) a lancé son Global Impunity Index pour 2018. Et force est de constater que l’impunité est de mise dans 14 nations au monde. Pour la quatrième année consécutive, la Somalie prend la pole position. Le podium est complété par la Syrie et l’Iraq, respectivement.

L’Impunity Index est publié chaque année. Il calcule le nombre de crimes contre les journalistes qui demeurent impunis sur une période de 10 ans en termes de pourcentage de la population. Dans le cadre de l’indice de 2018, le CPJ a analysé les crimes commis entre le 1er septembre 2008 et le 31 août 2018. Les pays où plus de 5 crimes sont restés impunis sont inclus dans la liste.

Selon le CPJ, dans la dernière décennie, au moins 324 journalistes ont été tués. Et dans 85 % des cas, ces crimes sont restés impunis. Ce qui, note le comité, ne fait qu’«encourager ceux qui tentent de censurer et contrôler les médias en usant de la violence». D’ajouter que plus de trois quarts de ces cas ont été perpétrés dans les 14 pays que le CPJ a placés sur son indice.

Certains sont minés par l’instabilité politique et des conflits armés, ce qui favorise l’impunité, comme en Colombie ou en Afghanistan. Dans d’autres pays se retrouvant sur la liste, des journalistes ont été tués en enquêtant, entre autres, sur des affaires de corruption impliquant des gros bonnets, entre autres.