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Cyclisme: le choc des générations au Tour de Lombardie

13 octobre 2018, 11:46

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Cyclisme: le choc des générations au Tour de Lombardie

Les générations s’affrontent samedi, de Bergame à Côme, dans la 112e édition du Tour de Lombardie, la dernière classique de la saison cycliste qui présente les aînés, l’Espagnol Alejandro Valverde et l’Italien Vincenzo Nibali, face notamment aux Français Thibaut Pinot et Romain Bardet de la génération 1990.

Les références parlent pour Valverde et Nibali, deux habitués du final des classiques, qui se connaissent par coeur. L’Espagnol est le champion du monde en titre, sacré voici moins de deux semaines à Innsbrück (Autriche), l’Italien rien de moins que le vainqueur sortant, déjà deux fois couronné à Côme dans la «classique des feuilles mortes», l’autre nom de ce monument du cyclisme.

Tous deux sont loin pourtant d’offrir toutes les garanties. A 38 ans, Valverde a toujours échoué en Lombardie, une course qu’il a réappris à apprécier dans la seconde partie de sa carrière après sa suspension due à l’affaire Puerto. Deux fois deuxième (2013 et 2014), il n’a pu concrétiser aussi bien que dans Liège-Bastogne-Liège, l’autre grande classique typée grimpeur qu’il s’est adjugée à quatre reprises.

Est-il aussi fort qu’au Mondial ? En cas de sprint de petit groupe, l’Espagnol au sang froid (3e mercredi de Milan-Turin) est des plus difficiles à manoeuvrer. Mais il lui faut tenir le choc sur le mur de Sormano et surtout le Civiglio, la montée déterminante (4,2 km à 9,7 %) qui commence à 18 kilomètres de l’arrivée et précède une descente rapide et très technique vers la ville de Côme et le dernier petit obstacle (Monte Olimpico, 1750 m à 5,7 %) avant l’arrivée sur les rives du lac.

- Pinot en confiance -

A l’inverse de l’Espagnol, qui cherche à prolonger sa forme, Nibali (33 ans) se situe sur une courbe ascendante après un été passé à se reconstruire après sa chute du Tour. «Il va de mieux en mieux», affirme Romain Bardet, le deuxième du Mondial, qui rappelle l’habileté du «Requin de Messine», sa technique dans les descentes, sa science de la course, sur un parcours qui lui convient parfaitement.

Bardet, grand descendeur, est lui aussi avantagé par le profil du final même si l’Auvergnat (27 ans) préfère le sens inverse de la classique lombarde (Côme-Bergame), quand il avait terminé 4e en 2016. Quant à l’autre chance française, Thibaut Pinot, il affiche une forme aussi aiguisée que son appétit après le Championnat du monde qu’il a terminé frustré.

Deuxième mardi des Trois Vallées Varésines et vainqueur le lendemain de Milan-Turin, le Franc-Comtois aborde les 241 kilomètres en confiance. Lors des deux dernières arrivées à Côme, il s’est classé 3e (en 2015) puis 5e (en 2017) après avoir inquiété Nibali.

«J’aime cette période», avoue le Français (28 ans) qui estime: «Il n’y a pas de grand favori samedi, beaucoup de coureurs sont en forme.» Il désigne toutefois à l’attention le duo formé par le Colombien Rigoberto Uran et le Canadien Michael Woods («C’est l’équipe la plus dangereuse»).

Sans doute plus encore que le jeune italien Gianni Moscon (24 ans), 3e l’an dernier, ou le Néerlandais Bauke Mollema, deux hommes à suivre dans la montée boisée et souvent mordorée du Civiglio.