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Commission des droits humains: Namrata Teeluckdharry devient membre à plein-temps

24 septembre 2018, 22:00

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Commission des droits humains: Namrata Teeluckdharry devient membre à plein-temps

Namrata Teeluckdharry refait parler d’elle. L’épouse de l’ancien Deputy Speaker avait prêté serment en tant que membre de la National Preventive Mechanism Division (NPMD), branche de la Commission des droits humains, en février. Fonction qu’elle occupe désormais à plein-temps. Soit, depuis le début de septembre, alors que le contrat de son homologue, Michel Vieillesse, est, lui, resté le même. Cette «promotion» ne cesse de faire des vagues dans les milieux.

L’épouse de Sanjeev Teeluckdharry avait été nommée membre de la NPMD pour remplacer Anishta Babooram, dont le contrat a été résilié en juin 2017. Devenue membre à plein-temps, elle percevrait à présent plus de Rs 100 000 alors que Michel Vieillesse touche une rémunération avoisinant les Rs 75 000.

Dans les milieux, l’on fait ressortir que l’ancien vice-président de la NPMD, Hervé Lassemillante, avait toujours soutenu que le poste de membre de cette instance ne pouvait être fait à temps partiel. Sauf que «le gouvernement n’a jamais actualisé ce poste, dit-on. Même les anciens, Anishta Babooram et Vijay Ramanjooloo, étaient employés à temps partiel. Comment se fait-il que les choses ont changé dans le cas de Namrata Teeluckdharry?»

L’on déplore également que l’avouée ne respecte pas le nombre d’heures de travail prescrit. Il en aurait été de même quand elle y travaillait à temps partiel. Selon nos sources, Namrata Teeluckdharry n’y reste que pour une heure ou deux, sans mentionner ses heures d’arrivée et de sortie.

Pis, selon nos recoupements, Sanjeev Teeluckdharry aurait envoyé une correspondance au président de la Commission des droits humains, Dheeruj Seetulsingh, pour demander que son épouse n’effectue plus de visite au sein des prisons pour hommes. Il aurait fait ressortir que la commission d’enquête sur la drogue s’intéressait à lui.

Un argument qu’on balaie d’un revers de main. «Quelle est la corrélation ? D’ailleurs, le gouvernement est allé de l’avant avec la nomination de la principale concernée, tout en sachant qu’elle est la femme d’un individu qui intéresse la commission d’enquête sur la drogue», souligne-t-on.

Or, Dheeruj Seetulsingh a agréé à la requête de l’ex-Deputy Speaker. Le contrat de cet ancien juge de la Cour suprême, qui est affecté à la NPMD depuis 2001, a été renouvelé en juillet.

Il nous revient que Namrata Teeluckdharry ne s’est, en effet, pas rendue dans les prisons pour hommes, depuis mai. Pourtant, selon la National Preventive Mechanism Act, une des fonctions de cette unité est de visiter les détenus régulièrement pour analyser le traitement qu’ils y reçoivent et s’assurer qu’ils ne sont pas victimes de tortures ou de punitions inhumaines et dégradantes.

Sollicitée, Namrata Teeluckdharry a laissé entendre que son époux n’a pas écrit au Chairman de la Commission des droits humains. D’ajouter qu’elle vient travailler tous les jours durant les heures prescrites. «Je ne peux pas vous en dire plus car je suis sous serment de confidentialité. Posez les questions au président…» Pour sa part, Dheeruj Seetulsingh est resté injoignable.

Le vice-président pas confirmé

<p>Kanakarajan Narrainasamy a été nommé vice-président de la NPMD, en juillet. Mais l&rsquo;avocat n&rsquo;a jamais assumé ce poste. Selon nos renseignements, il voulait effectuer ses tâches à temps partiel. Sollicité, il révèle que sa demande n&rsquo;a pas été agréée. Et qu&rsquo;il n&rsquo;a pas pris ces fonctions pour &laquo;des raisons personnelles et professionnelles&raquo;.</p>

<p>Le poste de vice-président de la NPMD est vacant depuis que les contrats de Me Hervé Lassemillante et de Vijay Ramanjooloo sont arrivés à terme, en juillet.</p>