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Musique locale: Zonatan nous ouvre son Karne Vwayaz

24 septembre 2018, 15:23

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Musique locale: Zonatan nous ouvre son Karne Vwayaz

Le single «Mo sel labri», sorti en 2013, avait été accueilli à bras ouverts par le public. Mais depuis trois ans et demi, Jonathan Andy avait disparu de la scène. Un retrait nécessaire pour prendre du recul, ainsi qu’un nouveau départ. Zonatan – le nom de scène du chanteur désormais – nous revient avec la sortie de son album intitulé «Karne Vwayaz» cette semaine. 

Au fil de ses mots et de sa musique aux notes fraîches ou aux multiples influences, allant du séga au tango, en passant par les rythmes capverdiens, Zonatan nous raconte ses rencontres faites ici et ailleurs et n’hésite pas à dénoncer la mainmise des puissants avec «Biznes familial», l’exploitation des employés avec «Blouz Lizinn» et rend hommage à l’activiste chagossienne Lisette Talate avec le titre «Granmer Talate». 

Le «Karne Vwayaz» de Zonatan se décline en neuf morceaux. Le public retrouvera ainsi le titre «Père» mais également «Dan ou prezans», «Dan lonbraz», «Ou zistwar», «Blouz lizinn», «Biznes familial», «Granmer Talate», «Marmone» et «Lakaz Tol». «Pour les textes, je me suis tourné vers trois auteurs mauriciens, à savoir Michel Ducasse, Sedley Assonne et Tahir Pirbhay, qui ont tous accepté de collaborer», explique-t-il. 

Un voyage dans le monde des mots qui est très important pour Zonatan car il est un amoureux de la lecture. «J’ai voulu affiner les mots mais après, il a fallu également faire des recherches pour le son», soutient-il. Afin d’offrir au public une pépite musicale.

Pour cet album, Zonatan s’est entouré de musiciens locaux connus, mais pas seulement. Si on retrouve Didier Baniaux à la basse, Maurice Manancourt à la batterie, Yannick Gérie et Sarah LeBoeuf au chœur, on découvrira également des artistes des quatre coins du monde, à l’instar du Brésilien Tuniko Goulart, ancien guitariste de Césaria Evora, de l’Indienne Ajitha Murday au chœur, de Kanazoé, joueur de balafon du Burkina Faso, du Portugais Gileno Santana à la trompette, du violoniste libanais Esam Agha et du Réunionnais Olivier Araste au kayamb. 

«Certains de ces artistes, je les ai contactés à travers les réseaux sociaux. D’autres rencontres, comme celle avec le Libanais Esam Agha, sont le fruit du hasard. Je l’ai rencontré dans le métro», raconte Zonatan. D’ajouter qu’«ils ne connaissaient pas la musique mauricienne et c’était un défi pour eux de collaborer sur cet album mais ils ont tous accepté de le faire». 

L’arrangement musical porte la griffe de Shailend Hurry tandis que le Mastering a été fait au Metropolis Studio à Londres. Studio qui a vu défiler des artistes comme Les Beatles, Sting, Adèle, Amy Winehouse et Madonna, entre autres. Le chanteur espère que l’album aura un impact national et regional.