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Quand Jean écrit à Harry et Meghan

23 septembre 2018, 23:15

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Quand Jean écrit à Harry et Meghan

Penmanship, full marks. De sa plus belle écriture – et sans rature – Jean Antelme a écrit au duc et à la duchesse de Sussex. Plus connus comme Harry et Meghan, pour les féliciter à l’occasion de leur mariage princier. La lettre manuscrite est datée du 27 mai dernier.

En sus des formules d’usage, Jean Antelme leur a raconté – photo à l’appui – comment la famille Antelme of Mauritius, a par deux fois reçu des membres de la famille royale britannique, lors de parties de chasse suivies de brillantes réceptions. Deux ducs de Cornouailles et d’York. L’un en 1901, l’autre en 1927. Excusez du peu, par la suite, l’un deviendra le roi George V, l’autre, le roi George VI.

Par la magie du royal mail, la réponse d’Harry et Meghan à Jean Antelme porte la date du 27 juin 2018. Le tampon de Buckingham Palace faisant fois et le cachet de Kensington Palace au dos de l’enveloppe attestent de la provenance du courrier. Plus exactement, ce sont les services du couple qui ont répondu, en lui envoyant une photo de mariage.

Avec ces quelques mots : «The Duke and Duchess of Sussex have been overwhelmed by all the incredibly kind cards and letters they have received on the occasion of their Wedding and are so touched that you took the trouble to write as you did. It really was most thoughtful of you and greatly appreciated by their Royal Highnesses who send you their very best wishes.»

Mais que leur a raconté exactement Jean Antelme ? «Tout simplement», comment son aïeul, Leopold I Antelme, grand propriétaire terrien, consul honoraire d’Espagne (voir plus loin) et frère de l’influent sir Célicourt Antelme est approché par les autorités pour l’entertainment du distingué visiteur, en 1901. Les parties de chasse de la famille Antelme sont alors particulièrement réputées.

Sauf que, «un mois avant la visite du duc, Leopold I meurt. À l’époque, le deuil durait sept mois. On ne portait que du noir et on ne sortait pas», explique Jean Antelme. Mais les dernières volontés de Leopold I Antelme exigent que ses fils ne changent rien aux préparatifs et que la famille reçoive le duc de Cornouailles et d’York in style. Souhait respecté.

Rebelote, plus de 20 ans plus tard. En juin 1927, nouvelle visite d’un duc de Cornouailles et d’York aux colonies. Nouvelle partie de chasse chez les Antelme. Et nouveau… décès. Leopold II, le fils de Leopold I, pousse son dernier soupir alors que les préparatifs vont bon train. Mais royalty oblige, les festivités sont maintenues, à Plaine-Noël, Forest-Side.

La petite histoire a même retenu ce que le duc et la duchesse d’York, ainsi que les 200 invités triés sur le volet ont mangé ce jour-là. «Langues fourrées et palmiste, chaud-froid de pintade, dindon, jambon et salade, plombière, etc.»

Le ventre bien tendu, le gouverneur général, sir Herbert James Read, avait adressé une lettre de remerciements, datée du 7 juin 1927, à Georges Antelme, le frère du défunt Léopold II.

Famille Antelme 1: elle a combattu les Anglais en 1810

<p style="text-align: justify;">Voici ce qui dit <em>&laquo;Mauritius Illustrated : Historical and Descriptive, Commercial and Industrial Facts, Figures and Resources&raquo; </em>d&rsquo;Allister Macmillan à propos de la famille Antelme. <em>&laquo;Jerome Valentin Antelme qui venait de Provence, était parmi ceux qui ont défendu l&rsquo;île de France contre les Anglais, en 1810. L&rsquo;un de ses fils était sir Célicourt Antelme, avocat très influent, fondateur notamment du Crédit Foncier of Mauritius et propriétaire de Stanley Sugar Estate. La famille Antelme a aussi été associée au Deep River Sugar Estate et au Black River Sugar Estate. sir Célicourt Antelme meurt en 1899. Le frère de sir Célicourt Antelme était Léopold Antelme, courtier en sucre et propriétaire de vastes étendues de forêt. La famille Antelme figurait alors parmi les meilleurs chasseurs de l&rsquo;île. L&rsquo;ouvrage confirme qu&rsquo;il décède en 1901, alors qu&rsquo;il était en plein préparatifs pour recevoir le duc d&rsquo;York et de Cornouailles, qui deviendra par la suite le roi George V.</em><em>&raquo;</em></p>