Publicité

Accord de pêche: La Réunion se battra pour défendre les baleines

15 septembre 2018, 00:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Accord de pêche: La Réunion se battra pour défendre les baleines

L’inquiétude a gagné la Réunion aussi. La cause : l’accord que Maurice pourrait signer avec le Japon, principalement parce que cela devrait permettre aux Japonais de pêcher dans la zone éco- nomique exclusive mauricienne. Or, Didier Robert, président du conseil régio- nal de l’île sœur crie haut et fort qu’il se battra pour que cette zone de l’océan Indien reste un sanctuaire pour les baleines. Il était à Maurice durant deux jours afin de suivre la 33e édition du conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), à l’hôtel Maritim.

En effet, depuis plu- sieurs années, l’île sœur se bat pour l’inscription du Chemin des baleines au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Didier Robert confie à l’express, qu’il fera tout pour obtenir «une interdiction formelle de la pêche à la baleine».

Selon lui, pour ce faire, il faut qu’une sorte de consensus soit dégagée entre les pays de l’océan Indien avec le soutien de la France ainsi que d’autres acteurs. La reconnaissance du Chemin des baleines par l’UNESCO serait aus- si un pas supplémentaire.

«Assurer le contrôle»

Lors d’une conférence de presse, hier, Vishnu Lutchmeenaraidoo a, dans un premier temps, esquivé les questions à ce sujet. Le ministre des Affaires étrangères a finalement affirmé qu’il veut protéger l’héritage marin de Maurice.

«Nos mers sont pillées en ce moment par les bateaux de pêche de plusieurs pays. Nous avons créé deux centres de la COI, un à Madagascar et l’autre aux Seychelles afin de pouvoir contrôler l’héri- tage que nous avons, a-t-il souligné. Nous contrôlons 10 millions de kilomètres carrés de mer et nous n’avons pas les moyens physiques de gérer toute cette masse.»

Le ministre poursuit que l’un des moyens de lutter contre le pillage des eaux mauriciennes pourrait être d’assurer un contrôle «à travers des accords de pêche transparents». Maurice est en discussion avec Bruxelles sur un système digital qui permettra de suivre de près les navires qui pêchent dans la région, a ajouté Vishnu Lutchmeenaraidoo. «Nous arriverons même à déterminer le tonnage de ces bateaux.»

La 33e édition de la COI s’est terminée par la passation des pouvoirs, entre Vishnu Lutchmeenaraidoo, président sortant, et Vincent Meriton des Seychelles.