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Mare-Tabac: trois familles privées d’eau depuis plus de 15 ans

7 septembre 2018, 00:00

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Mare-Tabac: trois familles privées d’eau depuis plus de 15 ans

La rue Jeewootah est habitée par plusieurs familles. À la fin de cette voie se trouvent les membres de la famille Deenoo. Ils sont là depuis plus de 15 ans mais malgré toutes ces années, ils n’ont pas accès à l’eau, faute d’un conduit.

Jeewanlall Mohabir, le président du village, explique que depuis plusieurs années les membres du conseil du village militent afin de résoudre ce problème mais en vain.

La première personne à avoir construit sa maison à la fin de cette rue est Lutchmeeduth Deenoo. Le sexagénaire explique que lorsqu’il avait débuté la construction, il n’y avait ni eau ni électricité.

Lutchmeeduth doit chercher l’eau ailleurs.

«Après des démarches, en 2005, nous avons eu l’électricité et cela nous a beaucoup soulagé. Tout de même, nous avons cru que les autorités feraient le nécessaire également pour la fourniture d’eau. Malheureusement cette attente perdure», déplore Lutchmeeduth Deenoo.

Après lui, c’est au tour de Bhagwantee, aujourd’hui âgée de 72 ans, de venir s’y installer avec sa famille. Deux nouvelles maisons sont construites. «Mes enfants ont grandi sans avoir l’eau. Aujourd’hui, ils sont des pères de famille et leurs enfants aussi sont privés d’eau. À mon âge, je suis obligée de faire le va-et-vient pour aller récupérer de l’eau chez des voisins. Nos vies deviennent de plus en plus difficiles car le nombre de personnes dans notre famille augmente», lance Bhagwantee.

Jeewanlall Mohabir.

Une rue publique

Jeewanlall Mohabir, le président du village, confie que ce n’est qu’en décembre de l’année dernière que Jeewootah Lane a été décrétée voie publique. Ce qui explique pourquoi la fin de cette rue n’est toujours pas asphaltée.

Bhagwantee souligne qu’il n’est pas du tout facile pour ses petits-enfants de marcher dans cette rue rocailleuse pour aller à l’école tous les jours. «Ma belle-fille est enceinte et elle se plaint beaucoup de douleurs aux pieds. Malheureusement, les autorités tardent trop pour asphalter cette rue. Souvent des chauffeurs de taxi refusent de venir jusqu’à notre maison pour nous récupérer», déplore notre interlocutrice.

«Actuellement, ce problème concerne seulement trois maisons mais bientôt d’autres personnes viendront construire les leurs. Des terrains ont été déjà nettoyés et les travaux de construction débuteront bientôt», laisse entendre le président du village.

Il souligne que des lettres de doléances et des pétitions ont été adressées aux ministères concernés, ainsi qu’aux élus de la circonscription et que seule la CWA a répondu à leur appel. «Un ingénieur de la CWA nous a promis qu’il viendrait et nous l’attendons», lance le président Mohabir en souhaitant que cette fois, les membres de la famille Deenoo trouveront une lueur d’espoir.