La Bourse de Paris évoluait en très légère hausse jeudi à la mi-journée (+0,11%), la prudence restant de mise en l’absence d’actualité majeure et dans l’attente des conclusions du dialogue sino-américain.

A 13H15 (11H15 GMT), l’indice CAC 40 prenait 5,89 points à 5.426,50 points dans un volume d’échanges de 689 millions d’euros. La veille, il avait fini en petite hausse de 0,22%.

Après avoir ouvert à l’équilibre, la cote parisienne ne s’en est guère éloignée.

La Bourse de New York s’orientait également vers une ouverture quasiment stable.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, évoluait peu (+0,02%), tout comme celui de l’indice élargi S&P 500 (-0,04%) et celui du Nasdaq, à dominante technologique (+0,03%).

La guerre commerciale restait prégnante. Les Etats-Unis ont frappé jeudi de nouvelles taxes douanières 16 milliards de dollars de produits chinois, déclenchant des représailles immédiates de Pékin, alors même que des pourparlers ont repris pour enrayer la guerre commerciale entre les deux puissances.

«Il semble peu probable que les discussions préliminaires, qui ont débuté mercredi à Washington en vue de relancer les négociations, débouchent sur un progrès», a commenté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

«Le président des Etats-Unis ne devrait pas vouloir céder davantage de terrain, étant donné les difficultés politiques» qu’il rencontre actuellement, a-t-il ajouté.

Michael Cohen, l’ex-avocat de Donald Trump, a plaidé coupable mardi de huit chefs d’accusation, dont cinq pour fraude fiscale et deux pour violation des lois sur le financement des campagnes électorales, tout en impliquant personnellement le président, qui a rejeté mercredi toute accusation d’infraction.

Les acteurs de marché vont également se concentrer sur la thématique monétaire, avec la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Les investisseurs pourront notamment voir si l’institution «s’inquiète au sujet du manque de reprise de l’économie après le ralentissement du premier trimestre», a indiqué M. Hewson.

La journée de jeudi marque également le coup d’envoi du symposium de Jackson Hole, qui réunit économistes et banquiers centraux dans le Wyoming aux Etats-Unis. Les opérateurs attendent en particulier, le discours, vendredi, du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell.

- Valeurs automobiles pénalisées -

Du côté des indicateurs, l’agenda était plus garni que les jours précédents.

La croissance de l’activité privée en zone euro a légèrement progressé en août après un ralentissement en juillet. En France, elle s’est légèrement accélérée au cours de cette même période pour atteindre son plus haut niveau en quatre mois, en raison notamment d’une hausse des exportations.

De son côté, le climat des affaires a légèrement fléchi en août, en raison notamment d’une dégradation des perspectives dans le commerce de détail.

Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage et les ventes de logements neufs en juillet sont attendus.

En matière de valeurs, Soitec reculait de 1,21% à 65,20 euros, au lendemain d’une petite hausse soutenue par l’acquisition de Dolphin Integration, spécialiste de la conception de circuits intégrés.

Les valeurs pétrolières étaient bien orientées, à l’image de TechnipFMC (+1,51% à 26,19 euros) et de Total (+0,60% à 54,05 euros).

A l’inverse, les valeurs minières évoluaient dans le rouge. ArcelorMittal lâchait 0,98% à 25,71 euros et Eramet 1,29% à 76,80 euros.

Le secteur automobile poursuivait son repli, après la révision à la baisse mercredi des prévisions annuelles de l’allemand Continental et de la publication d’une étude de Berenberg évoquant «l’essoufflement» du secteur.

Renault perdait 1,33% à 71,91 euros, Peugeot 1,40% à 23,93 euros, Michelin 0,53% à 104,10 euros, Valeo 0,52% à 38,08 euros et Faurecia 0,19% à 51,54 euros.